Mise à jour de cet article vendredi 19 octobre à 19h45.
Le service de presse de la ministre des Droits des femmes et porte-parole du Gouvernement, puis Najat Vallaud-Belkacem elle-même, ont contacté la rédaction de la Gazette vendredi soir à 19h00 pour démentir formellement l’information que nous avions publié un peu plus tôt dans la journée. Nous écrivions :
Annoncée en juillet 2012 par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, la création d’un Observatoire national des violences faites aux femmes est finalement annulée. La volonté politique de répondre à cette problématique devrait se traduire par « une rationalisation des actions déjà engagées sur le terrain », indique-t-on au ministère.
Cette information avait été obtenue par notre journaliste, Sophie Le Gall, auprès des services de la ministre, la veille, le 18 octobre, au téléphone. Son appel visait à fixer une date d’interview avant la tenue d’un comité interministériel aux droits des femmes prévu le 24 octobre.
L’interlocuteur de notre journaliste lui apprend alors que le comité interministériel est décalé au milieu du mois de novembre. Interrogé sur les raisons de ce report, il ajoute que « L’Observatoire national des violences faites aux femmes ne verra pas le jour, car il y a trop d’observatoires. Le gouvernement s’oriente vers une rationalisation des actions déjà existantes sur le terrain ».
Une information d’importance pour les associations, et surprenante, tant la ministre s’était engagée sur le sujet.
Mais une information démentie dans la soirée par la ministre : « L’Observatoire des violences faites aux femmes n’est pas du tout abandonné. Il verra le jour au mois de novembre. Il sera une force d’expertise, produisant des études qui font cruellement défaut depuis de nombreuses années, et servira de plateforme pour faire émerger les meilleures actions conduites sur le terrain », a-t-elle précisé.
Intervention du Président de la République – Quant aux raisons du report du comité interministériel aux droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem nous a indiqué qu’il était dû à la volonté du Président de la République, François Hollande, d’intervenir, en amont de ce comité, sur le sujet des violences faites aux femmes, imposant de faire concilier les agendas.
Selon les derniers chiffres disponibles au niveau national, en 2008, une femme a succombé tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint, soit un total de 157 décès.
Par ailleurs, la même année, 16 hommes sont morts de violences conjugales.