« Après avoir planché sur les moyens répressifs, nous avons maintenant besoin d’un nouveau grand travail parlementaire consacré à la prévention ». Tel est le souhait exprimé, le 20 juin à Bordeaux, par Jérôme Durain, l’un des auteurs de la loi « narcotrafic » promulguée le 13 juin dernier. Le sénateur socialiste s’exprimait lors des Etats généraux bordelais de la prévention des usages et des trafics de drogues chez les jeunes.
Un appel à la prévention qui aura largement satisfait le maire écologiste de Bordeaux et président du Forum français pour la sécurité urbaine, Pierre Hurmic, selon lequel « cette politique publique ne fonctionnera que si elle marche sur ses deux jambes, la répression et la prévention ».
Mais quels sont leviers de prévention qui s’offrent aux villes ? Et pour quels résultats ?
Une certitude : le trafic de stupéfiants n’épargne aucun territoire et draine des victimes toujours plus nombreuses et plus jeunes. « Les réseaux ont recours à des petites mains de plus en plus jeunes : 11, 12, 13 ans », souligne pour sa part Nicolas Prisse, président de la Mildeca.
Procès fictif
Ville résidentielle jusque-là sans histoire, Vedène (11 800 hab., Vaucluse), située sur un axe stratégique à la sortie de l’autoroute d’Avignon nord, est, depuis deux ans, confrontée au trafic. « Des réseaux cherchent à s’implanter et le Spip fait état d’une hausse des suivis de mineurs, notamment pour trafic de stupéfiants », constate Françoise Astier, responsable du service de la prévention de la délinquance et de la tranquillité publique. Pour tenter de contrer ce phénomène, la municipalité a repensé sa stratégie de prévention de la délinquance 2025 autour de la lutte contre la consommation et l’entrée dans le trafic. Fin mars ...
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