Pas moins d’un million de tonnes d’ordures et d’objets non recyclés, soit l’équivalent de 100 tours Eiffel, sont abandonnées chaque année en France, selon l’association Gestes propres. Partout, en ville comme à la campagne, les déchets sauvages sont devenus un fléau pour les collectivités locales. « Le nombre d’infractions liées aux dépôts de déchets sauvages constatées par la gendarmerie a augmenté de 85 % entre 2017 et 2021. C’est une préoccupation pour 90 % des collectivités territoriales », souligne le Sénat dans un rapport de février 2022 intitulé « Les élus locaux face aux décharges sauvages », qui déplore 36 000 décharges à ciel ouvert dénombrées par l’Agence de la transition écologique.
Un repérage grâce aux mouvements
Si les maires ont l’autorité de police pour lutter contre ce phénomène, l’exercice s’avère de plus en plus difficile, ces derniers s’exposant à des menaces, voire des violences, lorsqu’ils essaient d’intervenir. En 2019, le maire (DVD) de Signes (Var), Jean-Mathieu Michel, 76 ans, avait été renversé et tué par le conducteur d’une camionnette, pris en flagrant délit de dépôt sauvage de gravats. Ce fait divers avait suscité un vif émoi parmi les élus. Depuis la loi « Agec » du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire, les maires disposent toutefois d’un nouveau pouvoir de sanction, avec l’autorisation d’utiliser la vidéosurveillance pour constater des infractions (art. 100) ou identifier des véhicules (art. 101). Désormais, de nombreuses collectivités locales font appel à des caméras de vidéosurveillance ...
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