Alors que le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, a subi dans la nuit de samedi à dimanche une attaque à la voiture-bélier incendiaire, obligeant sa famille à fuir, le président de l’Association des maires de France, David Lisnard, lance un appel aux élus et à la population pour se rassembler ce lundi à midi devant les mairies.
« Nous avons décidé avec (…) tous les maires de France d’appeler à un rassemblement sur les parvis des mairies, nous ferons sonner les sirènes, nous ferons un appel commun et nous continuons notre travail au quotidien pour que l’ordre revienne », a déclaré David Lisnard dimanche 2 juillet sur TF1. Une lettre aux maires de France a été aussitôt diffusée.
Retrouvez la lettre du @PresidentAmf adressée aux maires de France ⤵️ pic.twitter.com/C8L2dfuYs9
— AMF | maires de France (@l_amf) July 2, 2023
« On ne peut pas rester passif face à cet écroulement civique qui se manifeste depuis des années, a-t-il poursuivi. Nous appelons à un sursaut civique ! (…) Un maire, ce n’est pas quelqu’un qui est déconnecté de la société, un maire, c’est quelqu’un qui vit avec les habitants. Et on le voit avec l’attaque du domicile lu maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, qui est un excellent maire et un maire courageux. On l’a vu hier avec Stéphanie Van Euw (maire de Pontoise, NDR) lors de l’attaque dans son véhicule ou encore le maire de Charleville Mézières ».
« 147 mairies ou bâtiments municipaux ont été attaqués ces dernières heures. C’est une première dans l’histoire de notre pays. » s’est-il offusqué, déclarant que « le point commun de tous ces pillards, c’est le mépris de la République et la haine de France. »
Elisabeth Borne promet la plus grande fermeté contre les agresseurs d’élus
Dans la journée de dimanche, la Première ministre Elisabeth Borne, s’est rendue à L’Haÿ-les-Roses, en compagnie du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu. La cheffe du gouvernement a dénoncé « une attaque intolérable ». « Je veux dire à tous les élus que nous ne laisserons rien passer et que pour les auteurs de l’attaque, nous avons demandé à la justice la plus grande fermeté ».
Interrogé par la Gazette avant le déclenchement des émeutes, Elisabeth Borne avait exprimé sa volonté d’un plan contre les violences aux élus. « La protection fonctionnelle sera étendue et rendue plus automatique, sans passer par une délibération de l’assemblée locale. Nous souhaitons aussi que les élus soient systématiquement informés des suites qui sont données à leur plainte, avec une explication en cas de classement sans suite. Nous voulons également que les violences contre les élus deviennent une circonstance aggravante, à l’instar de ce qui est prévu pour les représentants des forces de l’ordre », déclarait-elle alors à la Gazette.
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