Une étude de la DGAFP sur les conditions de travail des agents publics compilant plusieurs sources de données et qui a été rendue publique vendredi 13 janvier dresse un bilan de la qualité de vie au travail en 2019, soit un an avant le début de la crise Covid. Cette synthèse se focalise sur six thématiques : les contraintes de rythme, les contraintes et expositions physiques, les contraintes horaires, le sentiment d’utilité au travail, les relations au travail et enfin l’autonomie et les marges de manœuvres possibles dans le cadre de la mission de l’agent.
Pénibilité
Dans son enquête (1), la DGAFP indique que 54 % des agents de la fonction publique hospitalière (FPH) ont déclaré, en 2019, être exposés aux contraintes physiques (2). Une situation qui concerne également 34 % des territoriaux interrogés contre et 21 % des agents de la fonction publique d’État (FPE). Les assistantes maternelles et les assistants familiaux sont les métiers les plus touchés dans la territoriale.
Contraintes horaires
S’agissant des cadres de la fonction publique, il s’agit de la catégorie professionnelle qui déclare être davantage touchée par des contraintes de rythmes et d’horaires. Plus étonnant, ces agents seraient (hors FPH) majoritairement des hommes : « Ainsi, dans la FPT, deux fois plus d’hommes (52 %) que de femmes (26%) ont des horaires atypiques », indique la DGAFP.
La territoriale est le versant le moins concerné par le repos hebdomadaire. « Ainsi, dans la FPH, 25 % des agents n’ont pas 48 heures consécutives de repos, contre 6 % des agents de la FPT et 11 % des agents de la FPE », indiquent les auteurs.
Perte de sens
Selon l’enquête, 23 % des territoriaux ont déclaré se sentir inutiles dans leur emploi (contre 24 % dans la FPE et seulement 13 % dans la FPH). Des chiffres qui doivent cependant être relativisés, car compilés durant une période antérieure à la pandémie qui a pu, (re)faire émerger chez les agents un sentiment d’utilité auprès de la population.
Enfin, 21 % des agents territoriaux estiment ne pas avoir le temps d’effectuer leur travail correctement (contre 42 % contre dans la FPH et 29 % dans la FPE). Dans les trois versants, cette contrainte concerne davantage les femmes que les hommes. Pas moins de 40 % d’entre-elles déclarent « ne pas avoir la fierté du travail bien fait ».
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Thèmes abordés
Notes
Note 01 Cette étude porte sur trois enquêtes de 2013, 2016 et 2019. Le volet « employeurs » des enquêtes n’a pas été exploité dans cette étude. Le champ géographique couvre la métropole, les quatre départements d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane) et Mayotte depuis l’édition 2019. Les traitements statistiques sont restreints aux salariés (donc hors indépendants, chefs d’entreprise, salariés, et aidants familiaux). L’échantillon exploité en 2019 porte sur environ 22 000 salariés, dont 9 000 agents de la fonction publique Retour au texte
Note 02 rester longtemps debout, rester dans une posture pénible, effectuer des déplacements à pied longs ou fréquents, porter ou déplacer des charges lourdes et subir des secousses ou des vibrations Retour au texte