Avec un taux d’emploi de personnes en situation de handicap de 6,67 % en 2021, la fonction publique territoriale (FPT) dépasse le seuil d’emploi fixé à 6 %. Si des progrès notables ont été réalisés ces dernières années en matière d’insertion et de maintien dans l’emploi des agents atteints d’un handicap physique, les troubles psychiques ou cognitifs demeurent souvent un angle mort. Pourtant, la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées impose de prendre en compte les quatre familles de handicap : moteur, sensoriel, cognitif et psychique.
La mutation du travail a bousculé l’intégration
Ces deux derniers handicaps restent complexes à traiter, d’autant que les employeurs méconnaissent ces troubles auxquels sont attachés de nombreux stéréotypes, maîtrisent moins les dispositifs d’accompagnement et ont peur de mal faire. « Il s’agit de handicaps invisibles, généralement difficiles à comprendre, qui impactent le comportement de la personne et peuvent aussi avoir un retentissement sur le collectif de travail », commente Marc Desjardins, directeur du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). Or les besoins sont réels. « Depuis vingt ans, la mutation du travail dans les collectivités et les nouvelles attentes en matière de polyvalence et de flexibilité ont bousculé l’intégration des personnes qui souffrent de pathologies psychiques ou cognitives et qui, jusque-là, exerçaient bon an mal an leurs activités », observe Karima Labssir ...
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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