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Pour la députée Marie-Noëlle Battistel, présidente de la mission d’information sur la revalorisation des friches industrielles, il est nécessaire de faciliter le réemploi des friches en accompagnant mieux les porteurs de projets et en favorisant fiscalement leur élaboration.
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Requalification des friches urbaines : enjeu majeur pour les collectivités
Cet entretien prolonge le dossier « La friche, le nouvel eldorado des élus bâtisseurs ».
La réhabilitation des friches est-elle la solution pour construire à l’heure de la sobriété foncière ?
C’est clairement une source d’intérêt pour les territoires. Mais il existe encore trop de freins en la matière. La dépollution des friches industrielles est le premier obstacle. On établit son coût à 1 million d’euros à l’hectare en moyenne, c’est énorme. Plusieurs dispositifs de la loi Alur existent pour favoriser ce recyclage mais ils sont peu utilisés. Le fonds friches est un pas en avant mais il n’est pas suffisant. Il faudra l’abonder de façon régulière pour que la démarche s’inscrive dans la durée. Il faut mieux accompagner les collectivités territoriales de taille moyenne parce qu’elles sont ...
Ce n’est pas aux collectivités ou à l’Etat de payer le coût de la dépollution de ces sites, mais bien aux pollueurs (rappelons le principe pollueur payeur). Le fonds friches ne devrait être financé qu’avec les contributions des industriels pour s’assurer qu’il n’y ait plus de sites orphelins suite à liquidation judiciaire des entreprises.