« Il faut une culture de l’évaluation et de la performance. Je considère que parler de performance dans le social n’est pas un gros mot. » Le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, a su faire réagir la salle, majoritairement composée de travailleurs sociaux, en demandant que la Haute autorité de santé (HAS) évalue la satisfaction des usagers, donc des enfants placés. « Comme dans les hôpitaux », a précisé le ministre.
Alors qu’une centaine de manifestants étaient rassemblés à l’extérieur du palais des congrès de Marseille, demandant plus de moyens pour faire leur travail, le décalage était grand. « Tout doit s’évaluer pour le bien de l’enfant », a néanmoins confirmé Adrien Taquet devant des journalistes. « Je n’aime pas qu’on prenne une problème en partant des moyens, c’est la meilleure façon de ne pas se poser les bonnes questions », a-t-il ajouté.
Mettre l’enfant au cœur du dispositif
S’il n’a donc à aucun moment été question de moyens financiers, les premières annonces du secrétaire d’Etat vont pourtant nécessiter des fonds. Dans la lignée des lois sur la protection de l’enfance de 2007 et 2016, la future stratégie nationale veut mettre l’enfant au cœur du dispositif.
« Notre système fonctionne sans tenir suffisamment compte de la parole des enfants », a regretté Adrien Taquet. Il a donc demandé de « ne plus prendre de décisions qui bouleversent la vie de l’enfant [notamment les placements, Ndlr] sans avoir entendu son avis ». Une prise en compte qu’aimerait pouvoir faire tous les éducateurs, mais qui demande du temps, beaucoup de temps. « C’est catastrophique », a ainsi murmuré une participante en entendant la proposition du ministre.
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