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Projet de loi fonction publique

« Les employeurs territoriaux ne sont pas obligĂ©s de gĂ©nĂ©rer de la prĂ©caritĂ© »

PubliĂ© le 20/05/2019 ‱ Par BĂ©nĂ©dicte Rallu ‱ dans : A la Une RH, France, Toute l'actu RH

Photo député Eric POULLIAT1
E. Poulliat
Dans un entretien Ă  la Gazette, le dĂ©putĂ© (LaREM) Eric Poulliat, rapporteur sur le projet de loi fonction publique pour la dĂ©lĂ©gation aux collectivitĂ©s territoriales de l’AssemblĂ©e nationale, fait le point Ă  mi-parcours de l’examen du texte en sĂ©ance publique par les dĂ©putĂ©s.

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Quelle a Ă©tĂ© l’approche de la dĂ©lĂ©gation aux collectivitĂ©s sur la fonction publique territoriale ?

Les dĂ©putĂ©s de la dĂ©lĂ©gation essaient d’avoir une approche en qualitĂ© d’experts, de spĂ©cialistes de la question territoriale, selon une dĂ©marche transpartisane. Notre idĂ©e est de faire Ă©voluer le projet de loi fonction publique sur trois aspects : ouvrir des perspectives aux agents publics en offrant plus de libertĂ©s, de mobilitĂ©s
 en Ă©tant soucieux de maintenir, voire de renforcer  les protections ; permettre aux employeurs publics d’avoir une gestion RH plus souple, plus pratique afin de permettre aux collectivitĂ©s territoriales d’ĂȘtre plus efficaces ; avoir une fonction publique territoriale qui rĂ©ponde aux besoin des habitants.

L’ouverture aux contractuels devient totale dans les collectivitĂ©s de moins de 1000 habitants. Pour les EPCI, vous avez souhaitĂ© que la mĂȘme disposition soit plafonnĂ©e Ă  15000 habitants (adoptĂ© en commission des lois). Pourquoi ?

Le projet de texte tel qu’il Ă©tait rĂ©digĂ© pouvait permettre Ă  un EPCI de 50000 habitants composĂ© de 51 communes Ă  la population moyenne infĂ©rieure Ă  1000 habitants de recruter des contractuels pour tous ses emplois. Un tel EPCI a beaucoup d’agents. Clairement, il s’agissait-lĂ  d’une atteinte au statut. L’ouverture Ă©tait trop massive et on aurait pu avoir des EPCI avec uniquement des contractuels.

Mais l’ouverture totale aux contractuels dans les communes de moins de 1000 habitants ne vous dĂ©range pas ?

Non parce qu’elles ont vraiment des difficultĂ©s Ă  recruter, pour des raisons d’attractivitĂ© et de rĂ©munĂ©ration. Etre contractuel, ce n’est pas forcĂ©ment subi.

Un contractuel ne coĂ»te pas moins cher. N’y a-t-il pas un risque de dĂ©crochage entre les collectivitĂ©s riches et celles qui n’auront pas les moyens ?

Les besoins ne sont pas les mĂȘmes entre les  collectivitĂ©s. Dans une petite, ils sont assez mesurĂ©s. Ensuite il faut mutualiser, notamment avec l’interco. Et puis, c’est aussi un vecteur pour impliquer les compĂ©tences locales qui pourraient partir dans les mĂ©tropoles, dans les  zones urbaines.  Si elles peuvent travailler dans leur commune ou celle d’à cĂŽtĂ©, cela permet de les garder sur le territoire. Par rapport au coĂ»t, le contrat, Ă  terme, peut rendre la collectivitĂ© Ă  nouveau attractive, lui donner des capacitĂ©s d’innovation par le recrutement de compĂ©tences locales. C’est rĂ©tablir une forme d’attractivitĂ© par des facilitĂ©s de recrutement.

L’ouverture aux contractuels ne comporte-t-elle pas certains risques ?

Je suis intervenu Ă  l’article 7 (sur l’ouverture aux contractuels, ndlr) pour souligner l’importance de la formation sur les postes de direction pour que l’on puisse maintenir un minimum de culture territoriale. Cela a Ă©tĂ© entendu. A Ă©tĂ© aussi abordĂ©e la question de la radicalisation. Si on ouvre aux contractuels, il faut aussi faire attention Ă  la montĂ©e de tout ce qui est communautarisme, du fait religieux et de la radicalisation dans nos collectivitĂ©s.

Ce projet de texte n’ouvre-t-il pas une brùche dans le statut ?

Le statut n’a pas que des avantages.

Tout le monde n’a pas vocation Ă  ĂȘtre sous statut dans les collectivitĂ©s territoriales.

Aujourd’hui, sans ĂȘtre disruptif, on peut considĂ©rer que tout le monde n’a pas vocation Ă  ĂȘtre sous statut dans les collectivitĂ©s territoriales. Mais il y a des missions pour lesquelles il est important que les agents soient sous statut pour des questions de conflits d’intĂ©rĂȘts, de dĂ©ontologie, de diffusion et de promotion des valeurs du service public, de la laĂŻcitĂ©, de continuitĂ© du service, etc. Par exemple, dans la petite enfance, les Atsem doivent ĂȘtre sous statut car elles sont dans l’école, dans la communautĂ© Ă©ducative, elles diffusent des valeurs.

Et sur les postes de direction gĂ©nĂ©rale ? Les DGS ont aussi des missions de diffusion de valeurs, de dĂ©finitions de la stratĂ©gie


Dans les grosses collectivitĂ©s, il y a une direction gĂ©nĂ©rale avec le DGS, des DGA. Qu’il y ait des contractuels parmi eux, ce n’est pas gĂȘnant. Par contre, sur une petite commune oĂč il  n’y aurait qu’un DGS contractuel, cela est plus gĂȘnant car oĂč serait la culture territoriale ?

Cela aurait Ă©tĂ© un mauvais signal envoyĂ© d’un point de vue catĂ©goriel que d’instaurer une forme de quota.

Mais les grosses collectivités pourraient trÚs bien ne recruter que des contractuels


C’est un risque. Mais cela aurait Ă©tĂ© un mauvais signal envoyĂ© d’un point de vue catĂ©goriel que d’instaurer une forme de quota. Le dĂ©bat sur ce sujet a Ă©tĂ© un peu corporatiste. Or ce texte ne peut ĂȘtre ni catĂ©goriel, ni sectoriel. Il n’y a pas de raisons qu’on n’ouvre pas les directions gĂ©nĂ©rales aux contractuels alors qu’on le fait pour d’autres. Et ce d’autant plus si on accorde aux DGS un statut auquel je ne suis pas favorable.

Pourquoi ?

Je pense que l’on peut border peut-ĂȘtre un peu plus leurs missions si en contrepartie on peut se sĂ©parer plus facilement d’un DGS. Aujourd’hui, c’est un emploi fonctionnel. Mais si on veut s’en sĂ©parer, il faut quand mĂȘme continuer Ă  le payer. Il est nĂ©cessaire de trouver un process de sortie de la collectivitĂ© pour qu’il ne soit plus Ă  la charge de la collectivitĂ©.

Un autre amendement (adoptĂ© en sĂ©ance) que vous avez portĂ© abaisse le seuil de crĂ©ation obligatoire de la formation spĂ©cialisĂ©e remplaçant le CHSCT au sein du nouveau comitĂ© social territorial (CST) Ă  200 agents (au lieu de 300 initialement envisagĂ©) sur une demande des employeurs territoriaux


On peut en effet se poser la question de la fusion des comitĂ©s techniques et des CHSCT : on retrouvait les mĂȘmes personnes dans ces deux instances. On a un vrai gain d’efficacitĂ© en termes de dialogue social et de force car le CST aura une vraie voix.

On n’est pas non plus le lobby Ă  l’AssemblĂ©e des employeurs territoriaux ou des syndicats de territoriaux. Nous essayons avoir une position Ă©quilibrĂ©e.

Les employeurs territoriaux n’étaient pas demandeurs, les syndicats sont contre. Comment la dĂ©lĂ©gation aux collectivitĂ©s peut-elle valider cette mesure ?

C‘est une question de cohĂ©rence globale. On n’est pas non plus le lobby, Ă  l’AssemblĂ©e, des employeurs territoriaux ou des syndicats de territoriaux. Nous essayons d’avoir une position Ă©quilibrĂ©e. Nous n’avons pas eu de clivage en interne. Cette formation obligatoire spĂ©cialisĂ©e en matiĂšre de santĂ©, de sĂ©curitĂ© et de conditions de travail est rajoutĂ©e car il y a un rĂ©el besoin sur ces sujets, surtout dans la fonction publique territoriale oĂč on peut avoir des gens qui font trĂšs longtemps le mĂȘme mĂ©tier. Le seuil Ă©tait fixĂ© Ă  300 agents. A titre personnel, j’avais proposĂ© un seuil Ă  50. La dĂ©lĂ©gation a dit non car la dĂ©marche est transpartisane. Nous Ă©tions quand mĂȘme dans une logique d’abaissement de seuil.

En revanche, vous n’avez pas abordĂ© la question de l’articulation entre le Conseil commun de la fonction publique et du Conseil supĂ©rieur de la fonction publique territoriale : le premier, Ă  ce stade de l’examen du texte, ayant la possibilitĂ© de dĂ©cider de travailler des questions intĂ©ressant uniquement  la territoriale. Cela ne porte-t-il pas en germe la fin du CSFPT ?

C’est un sujet. J’ai posĂ© la question Ă  Olivier Dussopt. Il a fait une rĂ©ponse
 Mais  on en reparlera au retour du SĂ©nat qui va sans doute sabrer la mesure. Il n’a jamais Ă©tĂ© question de supprimer le CSFPT.

La rĂ©forme du CSFPT ouvre le collĂšge aux intercommunalitĂ©s. N’est-ce pas le prĂ©lude Ă  une reconnaissance de cette strate comme vĂ©ritable collectivité ?

C’est clairement une reconnaissance des EPCI. Nous ne pouvions pas faire autrement car les intercos ont beaucoup d’agents. Mais je suis aussi attachĂ© aux communes nouvelles et je ne fais pas de l’interco l’alpha et l’omĂ©ga de l’organisation territoriale.

Sur la dĂ©ontologie, sur votre proposition, a Ă©tĂ© votĂ©e l’inclusion dans le bilan annuel des centres de gestion d’un point sur les missions de rĂ©fĂ©rent dĂ©ontologue. Idem pour le CNFPT sur les formations en dĂ©ontologie. Quel est l’objectif ?

Rendre visible cette question de la déontologie et les actions du CNFPT et des centres de gestion en la matiÚre. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et la Commission de déontologie vont fusionner, réunissant contrÎle et conseil. Au niveau local, il y a aussi besoin du contrÎle des recommandations faites par les référents déontologues. Mais les centres de gestion vont-ils vouloir rentrer dans cette logique  de contrÎle ?

La prime de prĂ©caritĂ© pour les CDD a Ă©tĂ© instaurĂ©e et Ă©valuĂ©e Ă  400 millions d’euros. 


Il Ă©tait difficile de ne pas le faire en contrepartie de l’ouverture aux contractuels. Avec cette prime, on aligne sur le mieux disant dans le privĂ©. Le coĂ»t de 400 millions a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© pour les collectivitĂ©s. Mais qui dit transfert de compĂ©tences et transfert de budget, dit transfert de responsabilitĂ©s. Cette dĂ©pense n’est que la consĂ©quence d’une dĂ©cision collective de contractualiser un petit peu plus la fonction publique. Dans le contrat, il y a aussi les CDI pour lesquels il n’y aura pas de prime de prĂ©caritĂ©. Les employeurs territoriaux ne sont pas obligĂ©s de gĂ©nĂ©rer de la prĂ©caritĂ©. A eux de voir jusqu’à quel coĂ»t ils peuvent assumer le recours au contrat. C’est une forme de responsabilisation des collectivitĂ©s.

Que pensez-vous du recours aux ordonnances ?

Elles regroupent en effet beaucoup de gros sujets de la fonction publique territoriale : accĂšs Ă  la fonction publique, organisation des concours, qualitĂ© de vie au travail, protection sociale complĂ©mentaire, la formation
 Il y aura une concertation. Le plus dur pour le gouvernement sera peut-ĂȘtre lĂ .

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