Marina, Fiona, Bastien… Le meurtre d’un enfant par ses parents provoque toujours une intense émotion et suscite inévitablement la même question « comment se fait-il que ? » Comment se fait-il que les services sociaux (le plus souvent), l’école, les voisins, la police, la justice…n’aient rien vu/rien fait.
Dans le cadre du plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants de mars 2017, leurs trois ministres de tutelle d’alors avaient demandé aux Inspections générales des affaires sociales, de la justice et de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche d’effectuer un recensement sur cinq ans des décès d’enfants survenus dans la sphère familiale et d’analyser de façon approfondie les circonstances et enchaînements ayant conduit à ces décès. Elles ont rendu leur rapport le 25 avril sous l’angle du fonctionnement des services sociaux, médicaux, éducatifs et judiciaires concourant à la protection de l’enfance.
Le premier recensement national jamais effectué
En l’absence de recueil systématique de données, la mission des Inspections s’est adressée aux juridictions pour établir le premier recensement national jamais effectué. Au total, entre 2012 et 2016, 363 morts violentes ont été comptabilisées, soit 72 par an. Un enfant décède tous les cinq jours des mauvais traitements de ses parents, et dans la moitié des cas il a moins d’un an – un nombre sous-estimé qui ne tient pas compte du « chiffre noir » des néonaticides non révélés et des bébés victimes du syndrome du bébé secoué non diagnostiqué. Dans la plupart des cas, les familles
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