Sept ans après un rapport particulièrement sévère consacré à l’organisation des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), la Cour des comptes remet le couvert. En ligne de mire, encore une fois : les dépenses de personnels, la gestion des ressources humaines et l’organisation du temps de travail.
Certes, le contexte a considérablement évolué au cours des dernières années : l’accroissement des risques, climatiques et terroristes, la dégradation des finances départementales, les sollicitations croissantes de la population en matière de secours à personnes ou encore les effets de la réforme de la filière sapeurs-pompiers ont profondément changé la donne, notamment sur le plan financier. Il n’en demeure pas moins, estiment les magistrats dans ce rapport, que cette situation « n’est pas durablement soutenable ».
Premier défi à relever : la maîtrise des charges de personnel.
Le contexte est connu : le volume d’activités des sapeurs-pompiers est à la hausse, de plus en plus tourné vers les secours à victime (+13% entre 2011 et 2017) et les aides à personne (+26%) qui représentent désormais près de 84% des missions des SDIS, contre 7% seulement pour la lutte contre les incendies.
Mais si les effectifs sont restés relativement stables depuis 2011, la progression des dépenses salariales s’est poursuivie, augmentant plus vite que les autres charges de fonctionnement en raison notamment des réformes statutaires. « Les charges de personnel des SDIS se sont élevées à 3,4 Md€ en ...
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