L’agression a eu lieu en plein centre de Rodez, à proximité du poste de police municipale. Pascal Filoé a été attaqué au couteau par un homme, qui a été rapidement interpellé par les forces de l’ordre. Les raisons exactes de ce crime restent à élucider. Selon les informations de la Dépêche du Midi, qui évoquent une vengeance faisant suite à la confiscation de son chien, l’assaillant s’en serait pris à sa victime alors qu’elle était habillée en civil. Le suspect, présenté comme un marginal, s’était déjà montré menaçant envers la police et la Ville de Rodez.
Les réactions ont aussitôt afflué de toute la France. Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a dénoncé « une attaque ignoble ».
Je partage la douleur des habitants de Rodez après l'attaque ignoble qui a visé le responsable de leur police municipale.
Mes premières pensées vont à sa famille & ses proches.
Soutien à ses collègues éprouvés & aux policiers nationaux qui ont immédiatement interpellé l'individu.— Gérard Collomb (@gerardcollomb) September 27, 2018
François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF) a, dans un communiqué, exprimé « son soutien et sa solidarité à sa famille, aux agents municipaux ainsi qu’à Christian Teyssèdre, maire LREM de Rodez et son conseil municipal, dans cette cruelle épreuve ».
Pascal Filoé était le « monsieur sécurité » de ville, mais ce cadre, âgé de 45 ans, n’était pas lui-même policier municipal.
Les circonstances du crime ont cependant relancé le débat sur la sécurité des agents, qui ne sont pas équipés d’armes à feu à Rodez.
Christian Estrosi, maire (LR) de Nice, et président de la commission consultative des polices municipales, a rappelé que les policiers municipaux étaient « chaque jour victime d’attaques ». « Je continuerai à faire évoluer les textes pour améliorer leur sécurisation », a souligné l’élu.
Nos policiers municipaux comme nationaux sont victimes chaque jour d’attaques dans des conditions de travail très difficiles. En tant que Président de la Commission Consultative des Polices Municipales, je continuerai à faire évoluer les textes pour améliorer leur sécurisation.
— Christian Estrosi (@cestrosi) September 27, 2018
Même tonalité chez le sénateur (LR) François Grosdidier, pour qui « cette tragédie démontre une fois de plus que les policiers municipaux sont exposés aux mêmes risques que les policiers nationaux, et doivent être aussi protégés, armés et reconnus ».
La fédération Interco CFDT a condamné ce « lâche assassinat ». « Durant son service, il a été manifestement pris à partie en raison de sa qualité de gestionnaire administratif du service de la police municipal », a estimé le syndicat. De son côté, les représentants de la FA-FPT police municipale se sont dits « particulièrement atterrés face à cet homicide volontaire à l’encontre de ce cadre territorial ».
Le parquet a ouvert une enquête pour « assassinat », soit un meurtre commis avec préméditation.
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