Remarqué en 2010 pour avoir utilisé le mécanisme de déliement des taux, le conseil général de l’Aisne a adopté, le 14 février 2011, un budget primitif en baisse de -3,3%, soit 570,2 millions d’euros, contre 589,5 millions un an plus tôt.
En termes de fonctionnement, les recettes progressent de 2,2% (503,4 millions d’euros), tandis que les dépenses se stabilisent (+0,7%) à 451,6 millions d’euros.
Malgré ce cadre contraint, la majorité socialiste du département n’a pas souhaité actionner le levier fiscal, préférant réduire ses investissements qui atteindront cette année 85 millions d’euros, soit 30 millions d’euros de moins qu’en 2010.
Un choix qui a suscité de vives critiques dans les rangs de l’opposition UMP, pour qui « ce budget ne permet pas de faire face aux défis qui se posent au territoire ».
En jeu notamment : la voirie départementale malmenée pendant l’hiver par de fortes chutes de neige, suivies d’inondations.
L’augmentation de crédits proposée a toutefois été rejetée par la majorité socialiste, au profit de la rénovation des collèges auxquels le conseil général consacrera 150 millions d’euros cette année.
Unanimité pour soutenir l’économie
Seul domaine à recueillir l’unanimité des conseillers généraux axonais : l’économie, où la collectivité souhaite maintenir ses interventions.
A titre d’exemple, elle soutiendra à hauteur de 100.000 euros la société Ondulys, repreneur de l’usine Mondipackaging de Rouvroy.
Le prix à payer pour le maintien de 152 emplois dans un département où le taux de chômage a explosé durant la crise pour atteindre 13,2% en moyenne.
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