Les travailleurs sociaux sont souvent en première ligne dans le cadre de la prévention de la radicalisation. Et parmi eux, les éducateurs de la Prévention spécialisée ont une place à part. De par leur mission atypique sur les territoires, ils sont devenus une sorte de « vigie » sur cette question du « resserrement du fait religieux » qu’ils ont d’ailleurs vue monter chez leur public depuis quelques années déjà. Le gouvernement ne s’y est pas trompé en faisant notamment appel à eux pour intégrer les cellules d’écoute et d’accompagnement des familles (CEAF) des préfectures.
C’est donc ce nouvel enjeu professionnel et la réponse apportée par les « éducateurs de rue » que la sociologue Véronique Le Goaziou a étudiés durant plusieurs mois au sein de l’association ADDAP 13. Sa recherche intitulée « La prévention spécialisée à l’épreuve de la radicalisation et du fait religieux » a été publiée dans la revue « Recherches et Pratiques pour le Groupe ADDAP 13 ».
Nécessité de nouveaux outils de connaissance
« Si aucun éducateur n’a été le témoin de phénomènes de radicalisation violente dans le cadre de sa pratique de travail la plupart d’entre eux ont observé sur leurs territoires ...
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Gazette des Communes
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Les travailleurs sociaux face à la radicalisation
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Sommaire du dossier
- Radicalisation : la nécessaire adaptation des travailleurs sociaux
- Prévention de la radicalisation : publication d’un guide pour les éducateurs
- « Les travailleurs sociaux sont démunis face aux questions de radicalisation »
- Accueil des enfants du Levant : les travailleurs sociaux de Seine-Saint-Denis ont « appris en faisant »
- Comment les équipes de prévention spécialisée font face à la radicalisation ?
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