« La gouvernance de la sécurité locale laisse encore peu de places aux habitants, pour leur permettre de peser directement sur la prise de décision », affirme la sociologue de l’IAU (Institut d’aménagement et d’urbanisme) d’Île-de-France, Virginie Malochet, dans une étude publiée mercredi 14 juin 2017.
Réalisée entre septembre 2016 et janvier 2017 au travers de 28 entretiens, cette enquête cherche à saisir la place que tiennent les citoyens dans la gouvernance et la production de la sécurité quotidienne. Une place difficile à définir en raison de la grande diversité des pratiques, mais aussi des jugements portés sur ces initiatives, perçues par certains comme du civisme, par d’autres comme de la délation ou la mise en place de « milices de quartier ».
L’IAU regrette que les effets de la participation citoyenne, qu’elle soit orientée vers le débat public et la décision politique ou vers le niveau opérationnel de l’action sur le terrain, ne fasse que très rarement l’objet d’évaluation rigoureuse.
Absence des instances de politique locale de sécurité
Virginie Malochet, qui s’est illustrée dans le passé par ses réflexions sur l’évolution des polices municipales ou encore sur le rôle des bailleurs dans la lutte contre l’insécurité, souligne ainsi que les citoyens sont quasi-absents des instances locales dédiées au pilotage et à la coordination des politiques de ...
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