rennes.inra.fr
Elaborée par des collectivités et des professionnels du déchet, la certification « Terrom » doit redorer l’image des composts issus de déchets résiduels, quand le discours ambiant valorise ceux issus de biodéchets triés à la source. Postulat de ses promoteurs : le tri par l’habitant des déchets de cuisine ne drainera que de modestes quantités, laissant sa place au compost produit industriellement à partir de matière organique triée en usine. Lequel s’avèrera nécessaire à l’atteinte des objectifs de la loi « transition énergétique ».
Ma Gazette
Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée
Biodéchets : comment les trier en ville ?
La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 projette qu’ « avant 2025 (…), chaque citoyen (aura) à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles » (art. 70). En d’autres termes, le tri à la source des déchets de table et de cuisine doit être généralisé en moins de dix ans. Si le calendrier était respecté, cela ne garantirait pas pour autant le détournement de l’intégralité du gisement en vue de sa valorisation, selon nombre de professionnels.
Le compostage à domicile, le compostage de quartier, la collecte séparée des biodéchets ne permettront « de capter que la moitié – voire un tiers, selon certains – des déchets organiques des particuliers », estime ainsi Jean-Marc Boursier, président de la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement ...