La semaine a bien commencé pour l’Agence France locale qui a réussi son pari de lancer sa première émission sur le marché obligataire en levant 750 millions d’euros auprès de 70 investisseurs dont 80 % d’étrangers. Il s’agit d’une émission dotée d’une maturité à 7 ans avec un taux très compétitif comparable aux agences de l’Etat.
En revanche, ceux qui espéraient voir enfin les bases locatives professionnelles coller au marché actuel devront ronger leur frein. Le gouvernement a annoncé le 24 mars qu‘il reportait son application d’un an, sous la pression des associations d’élus et des lobbies de commerçants et artisans.
Autre dossier explosif qui a fait parler de lui cette semaine : la désensibilisation progressive des collectivités et de l’Etat, via la Société de financement local (SFIL), aux emprunts toxiques. Philippe Mills, le PDG de la banque publique chargée de traiter les 17 milliards d’emprunts structurés, a indiqué mercredi 25 mars devant la commission des finances du Sénat que la SFIL avait « désensibilisé » 2,4 Mds d’emprunts toxiques en deux ans, mais possède encore 6,1 milliards d’encours toxiques.
Enfin, avant le second tour décisif des élections départementales du 29 mars, le Club Finances et la Gazette des communes ont publié un dossier spécial sur l’état critique des finances de ces collectivités avec les cinq chantiers à lancer en urgence. « Seuls les vainqueurs les plus rigoureux éviteront la mise sous tutelle de leur département », prévient-on.