Où se trouve le citoyen aujourd’hui ? N’est-il qu’un usager, un consommateur, un électeur, un contribuable, un client, un administré ou tout à la fois ? Mais alors, selon les circonstances et ce qui est privilégié, qui est le dominant ? A la suite des dernières élections, saura-t-on tenir compte du message envoyé par le peuple ?
La difficulté réside dans le déficit de représentativité des hommes politiques, avec des élus qui ne représentent pas plus de 20 % des électeurs, 40 % d’abstentionnistes, 20 à 30 % de votes protestataires, sans oublier le score des opposants et le vote blanc.
Même si c’est la loi de la République, cela fait mal à la démocratie représentative, affaiblit la légitimité du politique et le sens de ses actions.
En outre, la compétence des professionnels territoriaux et de leurs directeurs généraux n’est souvent pas prise en compte dans les changements de majorité. C’est parfois un gâchis dû à des préjugés qui n’ont pas lieu d’être tant la compétence et la loyauté de la plupart ne peuvent être remises en cause.
Ces attitudes négatives font perdre de la crédibilité à ces nouveaux élus et au monde politique en général et ruinent la confiance. Les fonctionnaires sont devenus les boucs émissaires de la crise et cela semble convenir à tout le monde politique.
Les exemples Allemand et Anglais – Ces agents publics épris de justice et dotés de compétences sont-ils aussi gênants ? Il apparaît que leurs carrières administratives et techniques gênent la carrière du monde politique, qui est fondée sur un marché électoral. Tous ces décideurs devraient regarder autour d’eux, où d’autres modèles fonctionnent mieux.
Le rôle de l’« oberstadtdirektor » en Allemagne ou du « chief executive officer » en Angleterre donne plus d’efficacité à leur collectivité et chacun reste à sa juste place et dans son rôle.
Afin d’éviter un délitement interne et externe, il faut revoir en profondeur les rôles et les attributions des élus et des fonctionnaires. Tous ces comportements démagogiques délitent la confiance du politique pour atteindre un niveau de défiance exponentiel qui sape et fragilisent notre monde sans espoir d’un lendemain meilleur. Attention donc aux remèdes souvent à sens unique, quand ils ne sont pas des sens interdits non avoués.
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