La principale mesure du Protocole d’accord « Rentrée 2013 » concerne la lutte contre l’absentéisme et la réponse au problème d’effectif dans les écoles avec la création de 24 postes, répartis entre 15 postes d’agents en contrats à durée déterminée (13 en ETP) et 9 postes en CDI, qui seront donc pourvus par des titulaires.
Les CDD sont destinés à remplacer les absences de longue durée (supérieure à un mois : congés maternité, arrêt-maladie, accidents du travail, etc) tandis que les CDI répondront aux absences de courte durée et s’ajouteront aux quelque 125 « volants » déjà en fonction pour pallier ces maladies « ordinaires ».
Compenser les arrêts de travail – A l’origine, la CGT avait demandé la création d’une cinquantaine de postes en se fondant sur le bilan social de la ville présentant les arrêts de travail longue durée (19 000 jours non remplacés) et courte durée (34 000 jours non remplacés).
« Le taux est élevé, 14%, et surtout en constante augmentation, un phénomène inquiétant » déplore Richard Delauzun, responsable CGT à la ville de Lyon.
Mais une analyse plus fine des effectifs par écoles grâce à des tableaux de bord a montré une mauvaise répartition des agents, certains groupes scolaires étant en sous-effectif, d’autres en sur-effectif. Ce constat a permis de trouver un accord sur des créations de postes revues à la baisse (24), assorties d’une deuxième mesure : un nouvel effort de la ville serait ainsi envisagé pour créer 9 postes supplémentaires sur les trois premiers mois de 2014 en fonction des résultats sur l’absentéisme constatés en décembre 2013 par rapport à la même période en 2012.
Et cela dans un contexte tendu puisque la rentrée 2013-14 compte l’arrivée de plus de 1200 nouveaux élèves. « On a la garantie d’une meilleure transparence et d’une nouvelle organisation, on joue le jeu », résume, satisfait, Richard Delauzun.
Plan « mieux être au travail » – Par ailleurs, l’accord prévoit la pérennisation des postes créés lors des accords de 2010, après une longue grève de trois semaines (34 titulaires et 40 mi-temps saisonniers), et de 2012 (20 CDD).
Enfin, le protocole d’accord prévoit un important volet sur l’organisation de la Direction de l’Education et sur un plan d’action « Mieux être au travail ».
En outre, l’accord intervient dans « un climat social favorable » obtenu grâce à de nouvelles couvertures santé et prévoyance pour les agents. Leurs garanties sont accrues pour des cotisations en forte baisse suite à un appel d’offre permettant des contrats « mieux disant ».
Dans un contexte de concurrence syndicale, in fine, la CGT et la CFDT de leur côté et l’intersyndicale CFTC-UNSA-SUD ont signé un accord visant à « moderniser les modalités de service de restauration » et « s’engageant dans une politique volontariste de préservation de la santé des agents et d’amélioration continue de leurs conditions de travail ».
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