La protection de l’enfance « est un sujet invisible dans l’agenda politique et médiatique alors que la situation de certains de ces jeunes est alarmante », a prévenu Antoine Dulin, vice-président du Conseil économique social et environnemental (CESE) le 13 juin 2018, au moment du vote en session plénière du projet d’avis sur la prévention des ruptures dans les parcours en protection de l’enfance, dont il était le rapporteur. Une première pour le CESE qui ne s’était jamais encore emparé de cette question. Saisi par le Premier ministre il y a deux mois, le CESE était chargé de dresser un état de lieux de la façon dont les jeunes majeurs sortant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) sont accompagnés et de proposer des solutions pour réduire leurs ruptures de parcours.
Injonction paradoxale
C’est peu dire que cet état des lieux est alarmant, et met les conseils départementaux face à un terrible gâchis, sachant qu’ils investissent chaque année plus de 7,6 milliards d’euros au titre de la protection de l’enfance. Alors que, d’après les acteurs de terrain auditionnés par le CESE, les jeunes filles placées ont 13 fois plus de risque d’avoir une grossesse précoce à 17 ans, qu’un tiers des ...
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