Face aux attentes de leurs personnels, de leurs locataires et des pouvoirs publics, les bailleurs sociaux « témoignent d’un investissement croissant sur le terrain de la sécurité quotidienne ». C’est le constat observé par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France dans une note publiée en juin 2018.
Cet investissement se caractérise notamment par la création de fonctions dédiées, comme les référents sûreté et par l’implication des offices dans le partenariat local. Plus largement, les bailleurs s’interrogent ainsi sur la manière d’impliquer les locataires, mais aussi sur l’aménagement des espaces, le développement des dispositifs de contrôle d’accès et sur la manière de rendre efficaces des partenariats avec les forces de l’ordre.
Positionnements variés
Cette « tendance de fond » repérée par l’IAU cache cependant des politiques et des moyens très variés selon les organismes, les territoires d’implantation et le maillage local des acteurs. « Pour clarifier ce rôle, l’Union sociale pour l’habitat (USH) a établi une doctrine qui positionne les bailleurs comme ’acteurs de la tranquillité résidentielle et partenaires de la sécurité publique’ », rappelle l’IAU. Reste néanmoins à préciser le « contenu opérationnel » à donner à ce concept, note l’Institut.
Il donne ainsi l’exemple de l’Aorif, l’Union des bailleurs sociaux d’Ile-de-France qui, avec l’appui du secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, a élaboré un « plan stratégique sur la sécurité et la tranquillité dans le parc social francilien« . Validé en octobre 2017, ce plan doit apporter « des réponses aux problèmes rencontrés par les organismes HLM sur une partie de leur parc ».
L’objectif est de « structurer l’action collective des organismes HLM », mais aussi de trouver un positionnement clair face aux problèmes posés à l’ensemble des bailleurs sociaux, entre tranquillité résidentielle, sûreté et sécurité publique.
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