Un an après l’élection présidentielle, et alors que le chef de l’Etat lui-même a exprimé le voeu « de faire mieux avec les polices municipales », les maires employeurs et les organisations syndicales commençaient sérieusement à s’impatienter d’une réunion de la commission consultative des polices municipales, la seule enceinte de dialogue consacrée à la « troisième force de sécurité » du pays.
La réunion avait pourtant été annoncée à l’automne dernier, puis avait été reportée pour procéder au renouvellement de sa composition afin de remplacer les élus locaux frappés par la loi anti-cumul. C’était notamment le cas de son président François Grosdidier, qui, ayant décidé de quitter sa mairie de Woippy au profit de sa fonction de sénateur, devait passer le relais.
Sans surprise, c’est le maire (LR) de Nice, Christian Estrosi, à la tête de la deuxième plus grosse « PM » de France, qui en a été élu président. Chantre des polices municipales, adoubé par François Baroin, le président de l’AMF, Christian Estrosi avait déjà occupé cette fonction entre 2011 et 2016. Avant, lui aussi, d’abandonner très provisoirement sa mairie pour la présidence de la région PACA.
Renforcement des moyens
Au cours de cette réunion, la première également pour lui en tant que ministre, Gérard Collomb, s’est d’emblée félicité de « la montée en gamme des équipements et matériels » des policiers municipaux, « qu’il faut continuer à renforcer ». Allusion aux 14200 gilets pare-balles achetés par l’Etat ainsi qu’aux 3500 revolvers, pour un total de 3,5 millions d’euros, indique-t-on au cabinet.
« Aujourd’hui, près de 50% des polices municipales sont armées, contre 37% seulement en 2014 », y précise-t-on.
Au-delà des moyens matériels, le ministre s’est réjoui du renforcement des moyens juridiques, avec notamment la parution du décret du 24 mai 2018 qui permet aux policiers municipaux d’accéder aux fichiers d’immatriculation ainsi que des permis de conduire. A cet effet, les modalités d’application du texte sont en cours d’élaboration et seront diffusées prochainement.
Dans son communiqué mis en ligne sur son site web, le ministère précise d’ailleurs que les agents, individuellement habilités par le préfet, « pourront accéder de manière sécurisée à ces données via un portail ‘police municipale’ ». « Une expérimentation de cet accès s’effectuera à partir de cet été dans plusieurs communes afin d’identifier et régler des difficultés techniques, avant généralisation du dispositif ».
Terrorisme, PSQ : les attentes du ministre
Le ministre s’est aussi longuement attardé sur les grands enjeux de la sécurité intérieure et la nécessité
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