A gauche du ring, les représentants du bloc communal ; à droite, le gouvernement. Mais le match sur les contrats aidés s’est déroulé ce 6 septembre par des points presse séparés. Et si les crochets ont été délivré à distance, les deux camps ont cherché à marquer des points… sans pouvoir mettre l’adversaire K.O.
Une méthode condamnable
Les élus locaux ont frappé les premiers, s’exprimant en début de matinée. Dans un accord parfait, les présidents des associations d’élus -François Baroin (AMF), Jean-Luc Moudenc (France urbaine), Caroline Cayeux (Villes de France), Olivier Dussopt (APVF), Vanik Berbérian (AMRF) et Charles-Eric Lemaignen (AdCF)- ainsi que Philippe Laurent (président du CSFPT) et André Laignel (président du CFL) ont demandé la suspension de la baisse des contrats aidés… et une véritable discussion sur le sujet.
La méthode employée par le gouvernement qui a resserré les cordons de la bourse avant la moindre annonce, au cœur de l’été, ne passe pas. Après les annonces sur la taxe d’habitation, les baisses de dotation ou la suppression de la réserve parlementaire, « l’affaire des emplois aidés met à feu les territoires », a affirmé François Baroin.
Pour le président de France urbaine, les collectivités sont « victimes du fameux “en même temps” présidentiel » : alors que des négociations ont été ouvertes pendant la conférence nationale des territoires (CNT) en juillet, Jean-Luc Moudenc regrette que des décisions sur des thématiques non débattues aient finalement été prises. « Les emplois aidés en sont l’illustration spectaculaire : l’Etat nous dit de baisser les dépenses de fonctionnement et prend une mesure qui va les augmenter automatiquement », poursuit-il.
Risque d’explosion des dépenses
Avec un coût terrible pour les finances locales puisqu’il estime que le passage d’un emploi aidé à un emploi pérenne coûtera trois fois plus aux collectivités. Impossible, a souligné André Laignel rappelant que les territoires sont aujourd’hui « au seuil de l’insoutenable » financièrement.
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