Des seniors qui ont du mal à prendre conscience de leur perte d’autonomie, des enfants qui ne se rendent pas compte du vieillissement de leurs parents, une solidarité entre les générations qui s’estompe… Autant de signes de vulnérabilité que les agresseurs ont appris à repérer et exploiter chez les personnes âgées. Comme certaines d’entre elles ne souhaitent pas porter plainte, les estimations statistiques peinent à refléter la réalité des faits.
Au-delà d’une insécurité réelle, c’est un sentiment qui reste prégnant au sein de cette population âgée de plus de 60 ans. Résultat : elle s’éloigne de l’espace public et peut s’isoler d’activités qui visent à rénover un lien social délité. Bien souvent, le sentiment de sécurité dépend du lien social qui existe entre des voisins, des habitants d’un même quartier ou, plus généralement, d’une structure et de ses administrés.
Repérer les personnes âgées : un préalable indispensable
Le repérage de personnes âgées vulnérables nécessite un accompagnement personnalisé. « La plupart des seniors ont mon numéro au centre communal d’action sociale et lorsque des gens se présentent à leur porte, ils appellent pour savoir si ces démarcheurs sont inscrits à la police municipale », confie Maryline Massart, responsable du pôle « seniors » de la ville de Canohès (5 300 hab., Pyrénées-Orientales). Dans cette commune de l’agglomération de Perpignan, qui compte 1 500 seniors de plus de 60 ans sur 5 700 habitants, le CCAS, en complément d’un système de ...
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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