Soudanais, Irakiens, Afghans ou Erythréens, ils s’entassent devant le « hangar » à Calais, pour une orientation vers une destination en France dont ils ignorent tout. Sous l’œil d’une centaine de caméras et la surveillance de 1250 policiers mobilisés en renfort des 2100 déjà présents sur place, ils montent dans les bus, 60 aujourd’hui, 45 demain, 40 après-demain, pour quitter le plus gros bidonville de France. Ils seront répartis dans les 280 Centres d’accueil et d’orientation sur tout le territoire.
« L’amour entre les gens ne s’impose pas, il se cultive, il se prépare » : tels sont les mots amers de Michel Issert, maire sans étiquette tendance droite, de Saint-Bauzille-du-Putois, commune de 1800 habitants. Ce matin, il a annoncé à la préfecture de l’Hérault la démission de l’ensemble de son conseil municipal. Et pour cause : il a été informé le 12 octobre au soir de l’arrivée de 87 migrants dans le centre de pleine nature « Les lutins cévenols ». « Ce centre est ouvert toute l’année, destiné aux touristes, mais aussi à des enfants de familles défavorisées des environs. On veut bien recevoir des migrants, mais dans des proportions raisonnables, et de façon coordonnée. Là, on nous ...
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