La multiplication de phénomènes de binge-drinking nuit-il à la tranquillité publique ? Etre régulièrement témoin de scènes d’alcoolisation massive au sein de son propre quartier altère-t-il son sentiment d’insécurité et son taux de gêne ? Dans une note publiée le 23 juillet, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) tente d’apporter des réponses à des questions que se posent quotidiennement les acteurs locaux de la prévention de la délinquance et de la sécurité.
Parmi les Français de 14 ans et plus interrogés dans le cadre de leurs enquêtes « Cadre de vie et sécurité », un tiers auraient observé des phénomènes de consommation exagérée d’alcool dans leur quartier ou leur village au cours des douze derniers mois. Moins de la moitié de ces témoins (46%) en sont gênés. « Cette proportion varie du simple au double selon la fréquence et la nature des problèmes » précise toutefois l’ONDRP.
Effectivement, la part des personnes gênées par l’observation de tels phénomènes est deux fois plus importante chez les individus qui y sont souvent confrontés, comparativement à ceux qui n’y sont exposés qu’occasionnellement (73% contre 35%).
Jusqu’à 80% de sondés gênés ou très gênés
Le taux de gêne des témoins varie également en fonction du type de phénomènes observés : les dégradations et les destructions commises suite à une consommation exagérée d’alcool gênent trois quart des témoins, contre deux tiers seulement en ce qui concerne les agressions ou les bagarres.
De façon assez logique, le taux de gêne est plus élevé chez les individus (67%) qui observent des personnes dont la violence du comportement est attribuée à l’alcool, que chez ceux (44%) qui observent uniquement une présence de déchets susceptibles d’être liés à un phénomène de ...
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- "Dans quelle mesure observer des phénomènes de consommation exagérée d'alcool dans son quartier se traduit par de la gêne ?", Note de l'ONDRP, juillet 2015