La hausse du nombre d’offres publiées est impressionnante : + 739 % pour les métiers de l’enseignement artistique entre le deuxième et le premier trimestre 2014 ; + 959 % pour les offres d’assistants territoriaux d’enseignement artistique.
Temps non complet – Les collectivités préparaient en effet à ce moment les recrutements pour la rentrée. A noter : 80 % de ces offres sont pour des postes à temps non complet, et 50 % concernent des emplois à moins de 17 h 30 par semaine.
L’augmentation du nombre d’offres est également importante pour le secteur de l’éducation/animation : + 60 %. La réforme des rythmes scolaires oblige les collectivités à recruter !
Anne-Sophie Benoit, présidente de l’Association nationale des directeurs de l’éducation des villes (Andev), s’attend à une nouvelle augmentation du nombre d’offres au troisième trimestre : « Dans ma commune par exemple, nous avons recruté 60 personnes pour la rentrée scolaire 2014. »
Là encore, il s’agit souvent d’offres pour des postes à temps non complet.
« L’envers du décor de ces nombreux recrutements, c’est que les agents que nous recrutons sont généralement des vacataires, et qui sont employés pour des petits contrats, parfois entre 3 et 6 heures par semaine », souligne Anne-Sophie Benoit.
Le revers de la médaille est « malheureusement une précarisation de l’emploi, même si les collectivités ont recours au vivier de vacataires qu’elles utilisent déjà pour la restauration scolaire ou le périscolaire », insiste la spécialiste.
Pour ces postes, les offres d’emploi concernent majoritairement des agents de catégorie C (73 % des offres d’emploi « animation » publiées au 2e trimestre).
Pénurie d’animateurs – Dans le détail, les collectivités recrutent la plupart du temps des adjoints territoriaux d’animation. « Mais il nous faut aussi des animateurs, en catégorie B, insiste Anne-Sophie Benoit. Un profil clairement difficile à trouver, notamment en région parisienne, où certaines collectivités ont joué sur les coûts pour attirer le peu de candidats ».
« Le CNFPT s’est saisi de la question de la formation de ces profils pour tenter d’enrayer le problème, de même que les organismes qui forment au brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) », précise la spécialiste.
La pénurie est très inquiétante. Pour les postes d’animateurs, les collectivités ont aussi recours aux demandeurs d’emploi. « Mais certains d’entre eux soulignent à juste titre que leur avantage à travailler pour de si petits contrats n’est pas très grand par rapport à la perception des allocations chômage », rapporte Anne-Sophie Benoit.
Objectif qualité – Dans la filière sportive, la quasi-totalité des offres publiées concernent des agents de catégorie B (91 % du total). « Les collectivités ont souvent recours à des éducateurs sportifs afin que les temps d’accueil périscolaire soient les plus qualitatifs possibles », analyse Anne-Sophie Benoit.
Enfin, le baromètre trimestriel des bourses de l’emploi public local renseigne sur les types de collectivités qui recrutent. Les communes arrivent en tête, et la hausse par rapport au premier trimestre est significative pour les syndicats de communes à vocation unique et les communautés de communes.
Toujours en raison principalement de la montée en charge de la réforme des rythmes scolaires…
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