Au lendemain d’une rencontre avec le ministre délégué chargé de la politique de la ville, François Lamy, et une semaine après la présentation des conclusions de la vaste concertation engagée auprès des élus locaux et des professionnels, l’Association des maires de grandes villes de France indique le 6 février soutenir les propositions du ministère « qui convergent vers une meilleure coordination des enjeux sociaux et urbains ».
Selon un communiqué, « elle accueille favorablement le principe du contrat unique impliquant fortement les agglomérations et les partenaires incontournables de la politique de la ville comme Pôle emploi, les CAF, les ARS, les recteurs d’académie, les procureurs de la République, mais aussi l’Association des départements de France et l’Association des régions de France. »
Le président de l’AMGVF propose même d’aller plus loin « en favorisant les synergies entre la politique de la ville, l’urbanisme et l’habitat. Dans cette perspective, il a salué la proposition du ministre d’inclure, pour la première fois, les copropriétés dégradées dans la nouvelle génération de programme ANRU (PNRU 2) ».
Vigilance sur les sorties du zonage – L’association « a pris acte de l’engagement du ministère de concentrer les moyens sur un nombre redéfini et restreint de territoires ». Selon François Lamy, seuls 500 à 1.000 quartiers devraient rester bénéficiaires des crédits de la politique de la Ville, contre 2.500 actuellement, afin d’éviter le saupoudrage des quelque 500 millions d’euros du budget de la Ville.
Selon le communiqué, « le ministre s’est voulu rassurant en évoquant « une sortie en sifflet » avec une baisse progressive et soutenable des crédits de la politique de la ville ». Néanmoins, les maires de grandes villes demande « des précisions sur les dispositions que le gouvernement entend mettre en œuvre pour ne pas abandonner trop brutalement ces territoires ».
Mise en garde – En matière de solidarité financière, Michel Destot « a mis en garde le gouvernement contre le risque de pénaliser les villes dynamiques et insisté sur le rôle péréquateur de l’intercommunalité qu’il propose d’inscrire dans la loi ». Il propose également que « l’on engage une réflexion sur la mobilisation des fonds privés et ceux dédiés au développement des smarts cities ».
Pour conclure, l’AMGVF propose que les points d’accords et les points restant à travailler fassent l’objet d’une convention signée entre le ministère de la ville et les associations d’élus du bloc urbain.