Dans une étude parue fin mai, la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) pose un état des lieux des recrutements externes de l’Etat en 2023.
L’étude de la DGAFP porte sur l’ensemble des recrutements externes dans les corps de fonctionnaires de l’État en 2023. Ceux-ci incluent les concours externes, concours uniques et troisièmes concours, ainsi que les recrutements sans concours et ceux effectués via le Parcours d’accès aux carrières de la fonction publique (Pacte), qui concernent spécifiquement des postes de catégorie C.
Recrutement externe
45 900 postes ont été offerts au recrutement externe de fonctionnaires de l’État, soit 5 400 de plus qu’en 2022 (+ 13 %). Il s’agit quasi exclusivement de places ouvertes aux concours (à 94 %), mais la part des postes offerts sans concours a doublé par rapport à 2022, passant de 3 à 6 %.
Cette hausse provient, d’une part, d’un doublement des postes proposés hors concours (2 700, contre 1 300 en 2022), en majorité pour des recrutements d’adjoints administratifs, et, d’autre part, d’une progression des postes ouverts au recrutement sur concours, de 10 %.
Cette progression est portée par :
- les concours de catégorie B (1800 postes de plus, soit+ 32%)
- de catégorie C (1700 postes de plus, soit + 41%), liés à l’ouverture de places supplémentaires aux concours de gardien de la paix (+ 1 100 postes) et de surveillant pénitentiaire (+ 1 200 postes).
- les postes ouverts en catégorie A progressent moins fortement (500 postes de plus, soit + 2 %), avec comme l’an dernier une stabilité des postes d’enseignant du premier et du second degré de l’éducation nationale. Ils représentent les deux tiers des recrutements.
Sur les vingt dernières années, le nombre total de postes offerts était à son maximum au début des années 2000 (56 000 postes offerts en 2002, hors enseignants du supérieur), et au plus bas au début des années 2010 (24000 postes offerts en 2011), « à la suite de la mise en place de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), dont l’un des objectifs était le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux ».
Ces ouvertures de postes ont débouché sur le recrutement de 40 700 agents, 18 % de plus qu’en 2022, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2016.
En tête, l’Education nationale
Après une relative stabilité autour de 40 000 postes par an sur la période 2018-2022, le nombre de postes offerts en 2023 est à son plus haut niveau depuis 2017, avec en tête le recrutement de professeurs et administratifs de l’Education nationale. En effet, la moitié des postes sont offerts par le ministère de l’Éducation nationale qui reste le principal recruteur de fonctionnaires de l’État en proposant 22800 postes.
La part des ministères de l’Intérieur et de la Justice progresse également, de 16% des postes offerts en 2022 à 21% en 2023. Cela fait suite à l’ouverture de nombreuses places aux concours de gardien de la paix et de surveillant pénitentiaire.
L’étude fait également état de 11% des postes non pourvus, une proportion en retrait de trois points par rapport à 2022, mais qui reste élevée au regard de la période 2017-2021, où elle ne dépassait pas 7%.
Références