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Conditions de travail

Les archivistes itinérants sortent de l’isolement

Publié le 28/11/2024 • Par Julie Krassovsky • dans : France, Toute l'actu RH

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© kekyalyaynen-adobestock
L’action collective, le partage d’informations et les grilles d’évaluation ont, ces dernières années, largement bonifié les conditions de travail des archivistes itinérants. Explications.

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« Quand j’ai démarré, en 2006, j’ai accepté des conditions de travail dans des territoires ruraux que d’autres, ailleurs, n’ont sans doute pas admises. Je me suis vu par exemple travailler durant l’été ­caniculaire de juillet 2008 dans un grenier sous laine de verre. Aujourd’hui, je ne le ferais plus », assure Julien Belly. Archiviste au centre de gestion de la Dordogne (682 collectivités affiliées, 6 635 agents), dont une majorité des communes compte moins de 500 habitants, celui qui est aussi copilote de l’enquête 2024 de l’AAF sur les conditions de travail, mesure le chemin parcouru depuis.

Grâce au travail de l’association et celui, plus ancien (2022), de l’Association des étudiants et des diplômés de la formation en archivistique d’Angers, la prise en compte des conditions de travail des archivistes itinérants est devenue un vrai sujet. Pour améliorer le contexte dans lequel ils interviennent, les employeurs ­territoriaux se sont penchés sur la question.

Equipements de protection

En poste dans le Finistère comme archiviste itinérante depuis treize ans et cheffe de service depuis cinq ans, Véronique Da Rosa Coelho se souvient, elle aussi, de situations intenables. « Les choses étaient différentes, j’acceptais un peu tout par passion du métier. Les responsables de service ne géraient pas cet aspect, contrairement à aujourd’hui », explique-t-elle.

En 2023, le document unique interne du centre de gestion du Finistère (426 collectivités affiliées, 13 500 agents) a révélé que le service d’archives était très exposé aux risques. Un travail effectué avec le préventeur a participé à améliorer les équipements de protection individuelle déjà utilisés. « Certains archivistes ne les portaient pas, notamment les chaussures de protection. Nous avons insisté pour qu’ils les mettent tous, sans exception », précise Véronique Da Rosa Coelho. L’attirail en question comporte une blouse, une polaire, des gants, un masque, une casquette antichoc, des chaussures de protection, des bouchons d’oreille. Charge aux archivistes d’adapter leur tenue au lieu dans lequel ils interviennent.

Grille d’évaluation

La responsable évoque aussi la grille d’évaluation mise en place par la collectivité avant chaque intervention. Un document qui s’est progressivement diffusé chez les employeurs, comme l’atteste Mia Viel, membre de la section « archivistes communaux, intercommunaux et itinérants » de l’AAF : « Certains centres de gestion ont mis en place des grilles d’évaluation pour répertorier et lister les conditions de travail en amont des interventions des agents : lieu, état, accès, etc. En revanche, chaque collectivité a ses techniques, il n’y a pas de document commun. C’est ce qu’on aimerait maintenant mettre en place. »

Responsable « expertise et accompagnement en archivage » au centre de gestion des Bouches-du-Rhône, Frédéric Allio a pris la tête du service en 2022 et a aussitôt axé son action sur la problématique de l’isolement des archivistes. « Avec le service de prévention, nous avons dressé une liste de collectivités en les classant selon des niveaux allant de 1 à 4. » Le niveau 1 correspond à une absence d’isolement, donc une présence en mairie. Le niveau 2 place l’archiviste dans l’hôtel de ville, mais dans une pièce à part, à portée de voix. Le niveau 3 concerne des bureaux à l’extérieur de la mairie, sans contact et presque plus à portée de voix.

Enfin, le niveau 4 désigne un lieu d’intervention complètement isolé. « Ce classement nous a permis d’identifier et de cibler en priorité les communes de niveau 4 pour les abaisser aux niveaux 3 et 2. La solution trouvée passe, le plus souvent, par l’organisation d’un binôme d’agents », précise le responsable.

Humidité et moisissures

Elsa Borobine, basée à Arles et dépendant du CDG des Bouches-du-Rhône et de la métropole de Lyon (403 collectivités affiliées, 54 100 agents), intervient dans ­quatorze communes, dont certaines comportent des ­problématiques liées à leur situation en bord de mer. L’un des locaux d’archives éloignés de la mairie ­présente effectivement de réels problèmes d’humidité et de moisissures.

Pour rejoindre cet espace, la jeune femme explique : « Il nous faut retirer la clé à l’hôtel de ville tous les matins. C’est un lieu que l’on connaît car on y intervient depuis des années, trente jours par an. Mais ces derniers temps, nous avons pris conscience des risques et désormais nous y travaillons à deux. »

Dans ce centre de gestion, le binôme est aussi une option. « Le nombre de jours d’intervention détermine si les archivistes y vont à deux. Sur les missions longues, il est ainsi moins ennuyeux de travailler collectivement », note ­Audrey ­Lacals, la cheffe de service.

Outre le binôme, certains employeurs territoriaux envisagent de doter les archivistes de téléphone d’alerte ou mettent en place des applications de messagerie afin de prévenir les incidents en milieu isolé. « La problématique du binôme est que, parfois, les agents veulent conserver les communes situées près de chez eux et y réaliser la totalité de la mission. Cela peut créer des réticences de diviser l’intervention puisque cela oblige à ­changer de commune », constate Frédéric Allio. Reste que les intéressés l’attestent, les mairies font davantage d’efforts pour organiser au mieux leur venue. Et, aujourd’hui, la demande principale des archivistes itinérants est la même que les autres agents territoriaux : une considération de la part des communes.

Une organisation des tâches en binôme rompt l’isolement

Eva Cavro, archiviste itinérante du CDG des Bouches-du-Rhône (172 collectivités affiliées, 11 700 agents suivis)

Archiviste itinérante, Eva Cavro est sous statut contractuel. Elle intervient dans une dizaine de communes avec des particularités géographiques spécifiques, et parfois, plusieurs lieux de stockage des archives. « Il y a, par exemple, trois locaux dont j’ai la clé. En théorie, je peux donc arriver et repartir sans que personne de la mairie ne le sache. C’est pour cela que le canal Teams, mis en place par notre service, est très utile pour se signaler », avance l’agente.

Rattachée au centre de gestion, l’archiviste salue le travail réalisé par la collectivité pour rompre l’isolement et améliorer les conditions de travail, avec, notamment, une organisation des interventions en binôme. « Ce qui perdure à la marge, c’est la problématique de certaines communes qui nous accueillent dans des conditions toujours un peu fluctuantes. Cela peut être une pièce sans bureau ou une mairie dont tous les postes sont occupés. Dans ces cas-là, la plupart du temps, nous trouvons des solutions sur place, même si cela nous fait perdre du temps. »

Contact : CDG des Bouches-du-Rhône, 04.42.54.40.50.

Un futur blog délivrera les bonnes pratiques

En 2024, l’enquête de l’AAF révélait que 76 % des agents avaient déjà travaillé dans des conditions « non raisonnables ». Les archivistes itinérants concernés parlaient, à 98 %, « de l’insalubrité, de la chaleur, du froid et des conditions sanitaires défavorables de l’intervention ». De fait, près de 12 % avaient même dû faire usage de leur droit de retrait. Fort de ce constat, le groupe de travail des archivistes itinérants de l’AAF, qui rassemble une quarantaine de membres, s’est relancé pour fédérer les agents sur leurs ­pratiques. Les réunions du groupe de travail se poursuivent à raison d’une fois tous les mois ou tous les deux mois et un blog consacré à l’itinérance est en cours de création pour diffuser des outils de bonnes pratiques. Il sera en ligne à la fin de l’année.

Intégration à la convention d’une fiche préalable d’intervention du service d’archives

Vanina Gasly, responsable du service « archives » de la CA Seine-Eure (670 agents, 60 communes, 103 200 hab., Eure)

Dans la communauté d’agglomération Seine-Eure, les archives de 37 communes ont été transférées physiquement au pôle « archives » (trois ont recours au service, mais gardent leurs archives). En plus de gérer l’accès à ces fonds, cinq archivistes itinérants continuent d’intervenir directement dans les mairies. Chaque mission fait l’objet d’une convention passée entre la communauté d’agglomération et la commune d’accueil.

« Nous y avons ajouté une fiche préalable d’intervention de notre service, qui sert à évaluer les conditions de travail », décrit ­Vanina ­Gasly, la responsable du service. Cette grille liste la mise à disposition de ­matériels (table, bureau, chaise…), la localisation des archives (­plain-pied, escalier, etc.), la possibilité de disposer des clés, de se connecter au wifi, d’avoir accès à un espace de repos ou de restauration. La fiche permet également d’informer les agents concernés sur la présence d’un point lumineux, de moyen d’aération ou de chauffage. Enfin, y sont évalués les ­dangers identifiés : amiante, produits chimiques, plomb, nuisibles, etc.

« Nous avons décidé d’intégrer systématiquement cette liste préalable à la convention d’ici à l’année prochaine. Elle sera signée par les deux parties. Jusqu’ici, j’adressais une simple information à la commune quinze jours avant notre intervention », précise la responsable, qui s’assure, en outre, d’être présente sur place le premier jour de la mission, afin de vérifier que ses agents seront en mesure de ­travailler décemment !

Contact : communauté d’agglomération, 02.32.50.85.50.

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