Alors que la journée des droits des femmes approche, La Gazette a demandé à Françoise Belet, déléguée nationale à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l’association des administrateurs territoriaux de France qui est membre d' "Administration moderne", association interministérielle des femmes hautes fonctionnaires des trois versants, de dresser le bilan effectif de cet enjeu au sein de la fonction publique. Les avancées sont notables mais la territoriale, comme les autres versants, a encore du chemin à faire.
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Quel bilan peut-on dresser de l’égalité professionnelle femmes/hommes dans la fonction publique ?
De nombreuses étapes importantes ont été franchies ces dernières années. Pour situer où nous en sommes, il faut évoquer la loi du 6 août 2019 sur la transformation de la fonction publique qui comporte un chapitre spécifique sur l’égalité professionnelle et notamment la mise en place de plans d’actions qui deviennent obligatoires, et pour les ministères, et pour les collectivités de plus de 20 000 habitants.
C’est un outil extrêmement intéressant, mais tombé en plein covid, donc qui a un peu peiné à se mettre en place. Ces plans d’actions obligatoires balaient en effet assez bien les principaux thèmes que sont les écarts salariaux, la question des promotions, la lutte contre le sexisme ...
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Gazette des Communes
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Egalité femmes-hommes : “Dans la territoriale, on revient vraiment de loin”
François
07/03/2024 02h59
Bonjour,
Il me semble utile de souligner que, dans la FPT, les salaires sont établis en fonction de critères objectifs : une grille indiciaire correspondant à un grade, une NBI correspondant à des fonctions précises, et un RI basé sur des critères précis mêlant fonction et manière de servir. Le fait d’être une femme n’a rien à voir dans la disparité qui peut être relevé. C’est le temps de travail, c’est l’ancienneté qui sont à souligner. Les avancements de grade et promotions internes doivent être motivés, des tableaux de suivi de l’égalité mis à jour chaque année. Une femme qui n’a pas réussi son examen d’attaché principal parviendra plus tard qu’un homme qui l’a décroché. Mais cela marche aussi dans l’autre sens. Sauf que dans l’autre sens personne ne trouvera rien à redire. C’est pesant.
Il y a quelques jours, j’ai pu lire que le petit nombre de femmes en ressources numériques expliquait le traitement sexiste des données par l’IA programmée par des hommes « et donc sexiste ». Je trouve ce propos sexiste.
Ma fille vient d’obtenir une licence de programmation informatique. Dans sa classe, 3 femmes pour 27 hommes. Ce n’est pas l’institution qui a sélectionné les garçons et écarté les filles. C’est une question d’intérêt des femmes pour cette spécialité.
La plupart de mes collègues féminines trouvent les dispositifs « d’égalité femmes-hommes » ridicules, voire humiliants.
Les femmes représentent plus de 60% des effectifs de la FPT. Elles sont recrutées pour leurs compétences et non pour leur sexe. Les postes de direction qu’elles occupent sont dus à leurs compétences et non à leur sexe. L’inverse est vrai aussi, je trouverai sexiste de le mettre en doute.
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