« L’audit est souvent connoté négativement, comme une sanction, reconnaît Arafat Benamer, directeur du contrôle et du conseil en gestion au département de la Moselle (3 029 agents). Mais il y a des manières de l’amener pour que cela soit efficace. » Agnès Bachelot-Journet, directrice de la performance et de la modernisation du service au public au conseil départemental (CD) de l’Isère (4 600 agents) abonde : « Il y a toujours un premier réflexe de peur, avec l’idée que l’on va pointer ce qui ne va pas bien. Souvent, cela fait écho à des expériences négatives, avec la chambre régionale des comptes ou un auditeur externe, qui peuvent avoir une attitude un peu catégorique. C’est un problème de posture. » Une difficulté surmontable, en travaillant notamment avec les encadrants et les directions, pour favoriser l’acceptabilité des audits internes.
Surtout pas de surprise
« Le premier travail que nous avons mis en œuvre a été de faire de la pédagogie, explique Agnès Bachelot-Journet. Il y a un axe essentiel à rappeler aux services : un auditeur ne juge pas les personnes mais l’organisation. Nous ne pointons pas de responsabilité personnelle. Si nous constatons un dysfonctionnement relatif à une personne, il ne doit pas être traité dans le cadre de l’audit. » En Isère, le service d’audit interne (4 agents) a été créé en 2016 et, dès le départ, il a rappelé le code de déontologie auquel les auditeurs sont soumis. « Lors du premier audit, les services étaient réticents, se souvient la directrice de la performance en Isère. Mais rapidement, ils ont vu que l’on faisait ce que l’on avait dit. Depuis, nous sommes sollicités directement par les directions. »
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