« On ne peut pas constitutionnellement demander aux collectivités territoriales de s’appliquer la règle [du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux] que l’Etat s’est imposé à lui-même, mais on peut très concrètement voir de quelle façon on pourrait demander aux collectivités d’être associées à cet effort collectif », a souligné le secrétaire d’Etat sur RTL, reprenant une ligne qu’il avait déjà défendu le 13 avril lors d’une interview à emploipublic.fr et la Gazette. Il a complété son argumentaire en ajoutant : « D’ailleurs nous gelons pendant trois ans les dotations aux collectivités avec des exceptions (…). Il faut trouver le moyen d’associer la gestion des ressources humaines des collectivités à l’effort collectif. »
Il venait de souligner que « l’Etat verse aux collectivités territoriales tous les ans l’équivalent de 90 milliards d’euros sur le budget de l’Etat pour les aider ».
Pyramide des âges – Au cours de l’interview, le secrétaire d’Etat a indiqué « être pour les suppressions de postes [dans la fonction publique de l’Etat] en 2012 et 2013 » tout en réitérant son propos selon lequel, le pic des départs en retraite prenant fin, cette règle devra ensuite être questionnée.
Il a évoqué des « ajustements » si nécessaire, notamment dans l’Education nationale où « 4 500 à 5 000 élèves supplémentaires » sont attendus à la prochaine rentrée et dans la Police où « de nouvelles missions vont leur être confiées. (…) Il y aura une réflexion à mener très précise pour éventuellement adoucir ce principe sur le un sur deux ».
Les opérateurs de l’Etat aussi – Soulignant que « l’effort a porté sur l’administration centrale et déconcentrée et pas sur les opérateurs [de l’Etat] », Georges Tron déclare : « on peut parfaitement maintenir et il faut maintenir la règle du un sur deux et l’élargir aux opérateurs ».
Au final, pour le secrétaire d’Etat : « on a aujourd’hui besoin d’un effort qui soit porté sur les opérateurs de l’Etat et sur la fonction publique territoriale en associant évidemment les maires – et j’en suis un – les présidents de conseils régionaux et généraux, à cet effort. Le secteur hospitalier est à part, ce qui ne signifie pas pour autant qu’on ne peut pas avoir des processus de réorganisation ».
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