Alors que la stratégie nationale de prévention de la délinquance se fait attendre, la Gazette a recueilli l’analyse de l’universitaire Jacques de Maillard, qui rappelle les enjeux associés à ce cadrage gouvernemental. Il revient également sur la question sensible de la gouvernance de la sécurité locale et la proposition polémique du rapport Fauvergue-Thourot de mettre à plat les instances locales du partenariat au profit d’un conseil local unique confié aux services de police.
Les professionnels attendent avec impatience la nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance. A quels enjeux doit-elle répondre ?
Cette future stratégie nationale joue un rôle important en termes de visibilité politique et institutionnelle. Elle doit associer les collectivités et les partenaires locaux car ce sont eux qui la mettront en œuvre. Outre la visibilité, le plus attendu à mes yeux est également de stabiliser les financements et de valoriser les expériences de terrain. Le secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation pourrait contribuer à diffuser les bonnes pratiques.
Un enjeu central réside aussi dans l’articulation de cette future stratégie nationale avec la police de sécurité du quotidien. Celle-ci est présentée comme une police plus partenariale, en prise avec le terrain. Mais l’organisation avec les partenaires locaux de sécurité et de prévention de la délinquance reste floue.
Le rapport « Fauvergue-Thourot » propose de supprimer les instances de partenariat au profit d’un « conseil local unique » piloté par l’État à l’échelle d’un bassin de vie…
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