De nombreuses villes peinent à recruter des policiers municipaux (PM), en particulier depuis les attentats de 2015. Les effectifs du secteur ont bondi de 18 000 à 23 390 agents entre 2014 et 2016, avec des ouvertures de postes qui ont augmenté de 1 272 à 2 114 (en 2017), quand le concours de gardien-brigadier, au contraire, comptait de moins en moins de candidats. Résultat : selon le panorama de l’emploi territorial de juin 2018, le métier est le quatrième le plus en tension de la fonction publique territoriale. Sur le terrain, les villes confirment le malaise et cherchent des voies alternatives.
Parallèlement à la désaffection du concours, il faut aussi compter avec le turn-over, notamment des jeunes agents, dans les trois ans suivant leur recrutement. « Nous formons des policiers municipaux qui sont ensuite recrutés par les grandes communes, résume Robert Beneventi, maire d’Ollioules [150 agents, 7 PM, 13 600 hab., Var]. Ces villes nous payent tout ou partie du coût de la formation initiale d’application [FIA]. Mais, au-delà de la question financière, il faudrait que le policier s’engage lui-même à rester au moins trois ans. »
Face à ce phénomène mais aussi à la mobilité des policiers qui ont plus le choix qu’avant, par exemple en région parisienne et en Paca, les collectivités s’orientent vers la mutation et vers les emplois réservés à d’anciens militaires, tels les gendarmes, dispensés du concours (lire ci-dessous).
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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