Bien qu’au premier rang pour l’emploi d’apprentis dans la fonction publique, les collectivités locales et leurs établissements n’enregistrent que 7 523 contrats en 2017, un peu moins qu’en 2014 (7 566). Et la remontée de ces deux dernières années, après une baisse en 2015, ne serait que l’effet d’un jeu de chaises musicales. « L’évolution positive des recrutements d’apprentis s’explique par la fin des emplois d’avenir et celle des contrats aidés , qui favorisent également l’emploi de jeunes peu qualifiés. Il y a eu un déplacement vers l’apprentissage », observe Jean-Pascal Sammut, directeur du centre de formation d’apprentis (CFA) de l’Occitanie du Centre national de la fonction publique.
Pourquoi ce dispositif de formation en alternance ne se développe-t-il pas ? « Le frein majeur est financier selon les employeurs territoriaux », relève Jean-Pascal Sammut. Là où se niche un fort potentiel de développement, dans les formations de niveau bac à bac+2 et jusqu’au master, les coûts de formation sont plus élevés et les salaires sont majorés de 10 à 20 % par rapport à ceux que versent les employeurs du secteur privé, pour des salariés qui ne sont présents qu’à mi-temps au travail. « C’est un gros frein, confirme Thomas Cabarez, chargé des questions d’emploi dans les collectivités au centre de gestion du Nord (650 communes affiliées). Les coûts de formation sont à la charge des collectivités car elles ne sont pas assujetties à la taxe d’apprentissage. Et il faut savoir qu’un apprenti de 21 ans (ou plus) qui prépare un bac+2 ...
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