C’Ă©tait le 13 janvier dernier : un adolescent de 15 ans Ă©tait mortellement poignardĂ© en pleine rue dans le quartier de la Bastille Ă Paris Ă l’issue d’une bagarre entre bandes. En septembre dernier, au cours lĂ aussi d’une rixe entre bandes du nord de Paris, un jeune homme de 18 ans avait dĂ©jĂ trouvĂ© la mort, abattu d’une balle dans l’abdomen. Des faits divers tragiques qui ne sont malheureusement pas isolĂ©s. En effet, les violences inter-quartiers sont un phĂ©nomène aussi ancien que rĂ©current. Qu’il s’agisse des Ă©ducateurs spĂ©cialisĂ©s, des animateurs socio-culturels ou des mĂ©diateurs, les professionnels qui y sont confrontĂ©s ont d’ailleurs beaucoup de mal Ă apprĂ©hender les ressorts de cette violence et Ă l’endiguer.
Marwan Mohammed est sociologue au CNRS. Il est l’auteur de l’ouvrage « La formation des bandes » paru au PUF en 2011. Spécialiste de cette question, il analyse pour la Gazette ces « embrouilles de quartiers » et livre des outils de compréhension aux professionnels.
Vous étudiez depuis longtemps ces affrontements entre jeunes, quels sont les points de départ de ces bagarres, parfois mortelles ?
J’ai envie de vous dire : un regard de travers ou des choses plus futiles encore, mais en réalité le déclencheur n’est pas le plus important ! Ce qui compte, c’est la disposition au conflit. Cette violence et cet engagement sont aux yeux de ces jeunes justifiés par des enjeux personnels, symboliques, collectifs et ...
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