1 920 euros par mois. C’est le salaire net moyen mensuel (incluant tous les agents civils, tous emplois et catégories confondus, qu’ils soient fonctionnaires ou non) en équivalent temps plein qui a été versé aux agents territoriaux en 2015. En prenant en compte les bénéficiaires de contrats aidés, ce salaire n’atteint plus que 1 891 euros.
Contrairement à 2014, où les non-fonctionnaires avaient vu leur rémunération baisser de -1,3%, l’Insee dans sa publication Insee Première dévoilée aujourd’hui, estime que toutes les catégories d’agents ont vu leur salaire augmenter en 2015.
Le salaire des agents fonctionnaires a progressé en moyenne de 1%, et cela malgré la hausse des taux de cotisations salariales au titre de la retraite (+ 0,4 point au 1er janvier 2015 pour les titulaires). Les agents non fonctionnaires, hors bénéficiaires de contrats aidés, eux, ont bénéficié d’une augmentation de 0,8 % (contre -0,1% en 2014).
Si on intègre les contrats aidés, le salaire des non titulaires est resté au même niveau que l’année précédente. Le traitement indiciaire représentait 77% du salaire brut moyen. Ce dernier a d’ailleurs progressé plus vite que les primes et rémunérations annexes.
1 744 euros pour la catégorie C, 3 277 euros pour la A
La progression de 1% de la rémunération des agents fonctionnaires cache de fortes différences puisque, suite aux revalorisations de leur échelonnement indiciaire, le salaire net moyen des catégories C a progressé de 1,2% contre seulement 0,1% pour les catégories A.
Le salaire des agents qui ont été présents chez le même employeur en 2014 et 2015 (presque deux sur trois) a crû de 1,7 %. La progression de cette rémunération nette moyenne des personnes en place (RMPP) « reflète les effets positifs liés aux gains d’ancienneté et aux progressions de carrière de ce groupe », notent les auteurs.
1 796 euros dans les communes, 2 108 euros dans les départements
C’est dans les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et les départements que les salaires moyens sont les plus élevés à respectivement 2 576 et 2 108 euros nets par mois. Les plus fortes hausses salariales (+1,4 et +1,5%) ont eu lieu dans les SDIS et les régions. On voit les efforts des communes pour maîtriser leur masse salariale, puisque même, si les catégories C y sont très nombreuses, le salaire moyen n’y a été augmenté que de 0,6% en 2015. Là encore les contrats aidés ont probablement participé à cette moindre hausse.
Les contrats aidés tirent toujours le salaire moyen vers le bas
Si près de 80% des agents de la FPT sont fonctionnaires, le poids des contrats aidés s’est encore accru en 2015. Leur nombre d’équivalents temps plein a progressé de 17,5%, et ils représentent aujourd’hui presque 20% des agents non fonctionnaires.
« La hausse des effectifs de contrats aidés en 2015, dont les salaires sont parmi les plus bas, pèse sur les progressions des salaires moyens de l’ensemble de la FPT », constate l’Insee.
Plus de disparités dans les bas salaires
La moitié des salariés de la territoriale percevait moins de 1 708 euros par mois en équivalent temps plein. « En bas de l’échelle, les 10% de salariés les moins bien rémunérés perçoivent au plus 1 322 euros par mois.
En haut de l’échelle, les 10% les mieux rémunérés gagnent au moins 2 643 euros nets par mois », résume l’Insee. De plus, la hausse des salaires est moins prononcée dans les 10% qui gagnent le moins, à cause là encore de l’augmentation des contrats aidés.
Les femmes gagnent 185 euros de moins que les hommes
En moyenne une femme touchait 1 813 euros nets par mois contre 1 998 euros pour un homme. Le salaire moyen net des femmes est donc inférieur de 9,3 % à celui de leurs collègues masculin. Un écart qui est même de 16,7% pour les salariés de catégories A. « L’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes dans la FPT s’explique essentiellement par des différences de positions professionnelles » analyse l’Insee.
Ainsi selon l’Institut, à caractéristiques identiques, l’écart de rémunération se réduit à 4,6% La faute au temps partiel et aux interruptions de carrière. A noter que parmi les 40% des salariés les moins rémunérés, deux tiers sont des femmes.
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