Le 9 octobre, à Toulouse (Haute-Garonne), une centaine d’agents de la communauté urbaine Toulouse Métropole (CUTM) étaient rassemblés, avec d’autres personnels du conseil général de la Haute-Garonne et du groupe Eiffage construction, devant le centre des congrès Pierre Baudis pour l’ouverture du dixième congrès de l’Association des région de France dénonçant « la politique d’austérité, le pacte de responsabilité, la réforme territoriale ».
Economies de fonctionnement – Ce n’est pas le premier mouvement conduit par la CGT et Sud, syndicats minoritaires à la Ville de Toulouse et à la communauté urbaine. Le 26 septembre, près de 200 agents de la ville de Toulouse, conduits par les mêmes syndicats, ont fait grève pour protester contre les mesures d’austérité annoncées par le maire UMP Jean-Luc Moudenc pour faire des économies de fonctionnement dans le contexte de baisse des dotations de l’Etat.
«Notre mouvement visait à dénoncer la fin du régime indemnitaire pour les contractuels. La mesure a été adoptée avant l’été sans être présentée en CTP. Nous avons été obligés d’en prendre acte », explique Jean-Bernard Faucon, secrétaire général du syndicat CGT Toulouse Métropole.
Nouvel organigramme – Du côté du syndicat majoritaire FO Ville de Toulouse, avant d’agir, on préfère attendre les prochaines CTP et CAP programmés les 17 et 18 octobre : «Nous sommes encore dans les déclarations d’intention de part et d’autre. Nous attendons le résultat de l’audit financier commandé par le maire et la CTP », indique-t-on dans les rangs de FO.
Lors de la prochaine CTP, le maire devrait présenter aux représentants du personnel un nouvel organigramme permettant ces économies. Pour l’heure, certaines primes de transport ont été supprimées, ainsi que des emplois précaires et saisonniers réduits.
Avant l’été, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la communauté urbaine, avait rassemblé les agents au Zenith. Aux 2 000 agents présents sur les 12 000 employés à la ville et à la CUTM, il avait demandé de l’aider à faire ces économies.
Parmi les premières pistes, le directeur général des services, Xavier Patier, avait évoqué le non-remplacement des départs à la retraite, une équipe de direction resserrée et la mutualisation des services. Il avait aussi annoncé la nomination d’un délégué général à la modernisation : André Thomas, ancien du conseil général du Haut-Rhin.
L’enjeu pour le maire est de restaurer l’épargne et de faire face à la forte baisse des dotations de l’Etat. Les deux collectivités vont perdre 510 millions d’euros de dotations sur tout le mandat.
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