Quels thèmes avez-vous abordé lors de votre congrès annuel des 12, 13 et 14 juin à Châteauneuf sur Isère, dans la Drôme ?
Nous avons notamment élaboré une charte professionnelle des secrétaires de mairie. Nous nous sommes basés sur une charte établie récemment dans le Cantal en concertation, avec l’association des maires locale, le centre de gestion (CDG), les organisations syndicales et les représentants des secrétaires de mairie. Nous la diffuserons dès que possible auprès de la Fédération des CDG.
Le thème sur lequel nous nous sommes attardés le plus longuement, c’est la nouvelle organisation territoriale de la République. Les participants ont exprimé diverses inquiétudes, concernant l’avenir des services publics de proximité notamment. Notre crainte porte également sur les personnels. Nous redoutons les déplacements de services publics et leurs conséquences. Tout cela créera des tensions. L’inquiétude est aussi générale : nous avons l’impression que la réforme va être imposée et non concertée.
Nos échanges ont aussi porté sur le projet de fusion des centres de gestion et des délégations régionales du CNFPT. Mais nous n’avons pu qu’aborder ce sujet étant donné le peu d’informations dont nous disposons. Ce projet devrait toutefois aller assez vite. Certains pans de cette réforme ont en effet déjà débuté.
Les thèmes classiques d’intercommunalité, de mutualisation des services n’ont donc pas pris le pas cette année…
Nous avons un peu plus ouvert nos thèmes de réflexion. Notre difficulté consiste à rester dans nos compétences, surtout en ce qui concerne l’organisation territoriale. La question du nombre de régions françaises est politique. Nous ne pouvons exprimer de position syndicale.
Avez-vous adopté une motion ?
Pas cette année, mais notre principale revendication reste toujours la même : que les personnels soient associés à la mutualisation des services. Nous demandons aussi le maintien des services publics de proximité. On vide les communes. Nous allons de plus en plus assister à un regroupement des populations en territoire péri-urbain. Mais que vont devenir nos campagnes ?
Avec la FA FPT, nous continuons aussi à réclamer un socle commun social pour les personnels des collectivités. Certaines ont adopté les dispositions sociales de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Maptam) du 27 janvier 2014, mais pas toutes.
Vous alertez aussi sur les difficultés posées par l’arrivée de nouveaux élus. Qu’en est-il exactement ?
Nous notons une amplification des problèmes relationnels entre nouvelles équipes et secrétaires de mairie. C’est un phénomène qui s’accentue d’élection municipale en élection municipale. Le personnel est parfois jugé incompétent du jour au lendemain. Nous sommes pourtant censés travailler ensemble. Des dossiers sont ouverts auprès de la compagnie d’assurance de notre syndicat, à titre conservatoire, c’est-à-dire par précaution dans l’éventualité d’une dégradation des conditions de travail matérielle et/ou morale. Désormais, ces dossiers finissent par devenir pérennes…
Sur ce thème, quels sont vos rapports avec les directeurs généraux des collectivités, notamment à travers leur syndicat ?
Nos responsabilités se sont certes rapprochées. Mais les relations dépendent des endroits. Il n’est pas évident de maintenir des rapports suivis avec un autre syndicat.
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