Pour une petite cité vivant en partie du tourisme, subir une tornade une semaine avant le passage du tour de France pourrait être une catastrophe aux énormes conséquences.
« Heureusement le phénomène a été très localisé. Nous ne déplorons aucune victime et les secteurs vitaux de la ville n’ont pas été touchés », se réjouit Jean-Paul Lambert, maire (PS) de Gérardmer (Vosges).
Pourtant, en quelques minutes seulement, le 30 juin dernier, les toits de trois établissements scolaires ont été arrachés et projetés à plusieurs centaines de mètres.
Plusieurs milliers de mètres cubes d’arbres représentant un an et demi d’exploitation de la forêt communale ont été abattus.
De nombreuses maisons individuelles ont aussi subi des dégâts.
« Le phénomène était spectaculaire. Les lycées qui avaient résisté à la tempête de 1999 ont été littéralement décapités. Mais les hôtels et les magasins d’usines textiles qui font la richesse économique de la ville n’ont pas été touchés, ainsi que le parcours emprunté par le tour de France, qui a été très vite dégagé », témoigne l’élu.
Sécuriser les chemins de promenade – Volontariste, il annonce qu’avec le soutien du conseil régional tous les lycées rouvriront leurs portes à la rentrée. Dès la fin de la crise, les services municipaux et les agents de l’Office national des forêts (ONF) ont engagé tous leurs efforts pour sécuriser les chemins de promenade dans la forêt communale qui constituent un des atouts touristiques de Gérardmer.
« Economiquement, nous ne subirons pas de grosses conséquences », précise le maire. Il félicite le syndicat des assureurs d’avoir mis en place dès lundi une cellule d’accueil à la disposition des sinistrés.
« Ainsi nos administrés disposent des conseils d’un organisme neutre », ajoute l’élu.
Les pompiers aux manettes – Dès les premiers instants, le Sdis des Vosges a mis en place avec le maire une cellule de crise dans la cité coupée du monde pendant plusieurs heures.
« Il faut rendre hommage à la compétence des officiers pompiers qui avec mon accord ont coordonné les équipes sur le terrain », déclare le maire qui a mis les 50 agents des services techniques de la ville sous l’autorité des pompiers durant les 48 heures de la période de crise aigüe.
« Même les agents qui n’étaient pas d’astreinte de nuit et de week-end se sont portés volontaires ainsi que des territoriaux retraités », précise-t-il.
ERDF a aussi mobilisé 30 agents et les pompiers 150 hommes pour répondre a plus de 300 appels et effacer les traces apparentes de la tornade.
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