Comment articuler les interventions des forces de sécurité de l’Etat, des polices municipales et des acteurs privés de la sécurité ? Telle est en substance la question à laquelle la mission sur le « continuum de sécurité » voulue en février par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, devra répondre.
Annoncée dès l’automne 2017 et officialisée le 5 février dernier, la mission, qui a d’ores et déjà entamé ses auditions et ses déplacements, est pilotée par deux députés LREM, l’ancien patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, dont le nom est associé aux assauts anti-terroristes de 2015, et l’avocate Alice Thourot, plutôt novice sur les questions de sécurité.
Sur le fond, elle devra éclairer les relations entre les différents acteurs de sécurité au moment où les premières expérimentations de police de sécurité du quotidien commenceront.
- Police de sécurité du quotidien : quel impact pour les maires ?
Mais si la question de la coordination des polices municipales avec les forces de l’Etat est un vieux serpent de mer, qui a occasionné à plusieurs reprises le toilettage des conventions de coordination passées entre les services, l’articulation avec la sécurité privée apparaît comme un enjeu plus original au regard de la montée en puissance très récente de ces sociétés dans le champ de la sécurité.
Dans un entretien à la Gazette, Alice Thourot a accepté de faire un premier point d’étape.
Deux mois après le lancement de la mission sur le continuum de sécurité que vous co-pilotez avec Jean-Michel Fauvergue, où en est-on ?
Nous avons auditionné un certain nombre d’acteurs institutionnels, de syndicats et d’universitaires à l’Assemblée nationale. Et nous allons continuer à le faire. Nous avons également fait plusieurs déplacements pour recenser les besoins du terrain. Nous ...
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