Promesse du président Emmanuel Macron, la police de sécurité du quotidien devrait voir le jour au début de l’année 2018. A cet effet, une vaste concertation nationale et locale a été lancée par le ministre de l’Intérieur auprès des forces de l’ordre mais aussi auprès des élus et des policiers municipaux.
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Pour Jacques de Maillard, professeur de science politique à l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines et directeur adjoint du Cesdip, la mise en place de cette « police de proximité » d’un nouveau genre comporte d’ailleurs « un fort enjeu de réagencement des missions des polices municipales ». Auteur du livre « Polices comparées » paru en septembre dernier aux éditions LGDJ, il détaille également la singularité du modèle de sécurité français.
La police de sécurité quotidienne doit être expérimentée à partir de janvier 2018. Quels sont selon vous les éléments indispensables à sa réussite?
L’orientation annoncée est souhaitable pour combler notamment le déficit assez communément relevé en termes de relations police-population. Mais nous ne savons pas encore ce que cela signifie concrètement, ni quels seront les moyens qui y seront consacrés et quels seront les dispositifs de formation mis en place.
Le chantier est ouvert, mais l’élément central pour qu’il réussisse est de convaincre les policiers qu’ils ont quelque chose à y gagner professionnellement. Cela ne se traduira pas nécessairement matériellement, mais il faudra savoir expliquer les finalités de cette politique qui vise à ...
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