Le 28 avril dernier, en meeting à Châtellerault dans la Vienne, le candidat Emmanuel Macron répondait à une question venue de la salle : « Que comptez-vous faire en faveur de l’égalité homme-femme ? » Le futur président annonçait alors qu’il en ferait la grande cause nationale de son quinquennat, et que ce thème serait doté d’un ministère plein et entier. Applaudissements.
Il y aura un ministère plein et entier des Droits des Femmes. #MacronDirect
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 28 avril 2017
Si la première promesse semble toujours d’actualité, la seconde en revanche est déjà passée à la trappe ! C’est finalement d’un secrétariat d’État que Marlène Schiappa, 34 ans, devra se contenter. La jeune femme, tour à tour journaliste chez Yahoo ! et communicante chez Euro RSCG est également la créatrice d’un blog – devenu réseau – rassemblant des mères de famille actives, « Maman travaille » et l’auteure d’un essai sur « la culture du viol » : « Où sont les violeurs ? ». Présentée comme une figure de la société civile, Marlène Schiappa a néanmoins un peu goûté à la politique locale ces trois dernières années en tant que maire-adjointe du Mans, déléguée à l’Égalité et comme conseillère communautaire. Sur place, les spéculations vont même bon train sur son avenir et la possibilité de succéder en 2020 à Jean-Claude Boulard, le maire du Mans.
La future police de proximité contre le harcèlement
Tout au long de la campagne, la référente En Marche ! sur ce sujet de l’égalité entre les femmes et les hommes a ainsi pu distiller les grandes lignes du projet Macron, qu’elle est désormais chargée de piloter.
S’il est question d’égalité salariale dans l’entreprise et d’un soutien actif aux centres de planning familial, la feuille de route de la secrétaire d’État comprend également un large volet consacré aux violences subies par les femmes :
- 10 000 agents de police de « sécurité quotidienne » contre le harcèlement de rue
Mesure phare du programme « sécurité » d’Emmanuel Macron, la création d’une « police de sécurité quotidienne » avait été annoncée juste après l’affaire Théo à Aulnay-sous-Bois en février dernier. Inspirée par la défunte police de proximité « ancrée sur son territoire », le candidat à la présidentielle précisait néanmoins qu’il ne souhaitait pas « ressusciter cette police née il y a 20 ans car le contexte a changé et la délinquance s’est transformée ».
Emmanuel Macron prône une « police de la sécurité quotidienne »
Le 28 avril, le futur président annonçait que cette police « sera très présente dans les transports, notamment dans les agglomérations, pour lutter contre le harcèlement que subissent les femmes ».
Le 3 mai dernier, Marlène Schiappa dans une interview au magazine 50-50 ...
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