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Les déchets de l’agglomération angevine traités par le Biopôle sont depuis mi-avril envoyés à Laval pour des raisons de sécurité. La collectivité pourrait y laisser des plumes. Ces déboires mettent en lumière les interrogations qui pèsent en France sur le tri mécano-biologique, qu’il ne faudrait toutefois pas enterrer trop vite.
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Biodéchets : comment les trier en ville ?
L’installation était annoncée comme une avancée majeure. Imaginée en 2005, l’utilisation conjointe d’une unité de méthanisation et d’une chaîne de tri mécano-biologique (TMB) devait permettre dès 2010 à Angers Loire Métropole de valoriser l’essentiel de ses déchets ménagers, évitant la construction d’un nouvel incinérateur. Dix ans plus tard, la société Géval, filiale de Veolia, a (temporairement ?) choisi d’arrêter les frais. À Saint-Barthélemy-d’Anjou, le Biopôle n’accueille plus les ordures ménagères résiduelles (OMR) de la collectivité depuis mi-avril « pour cas de force majeure lié à la sécurité et à la santé de ses salariés ».
« On a constaté une accélération des dysfonctionnements », justifie Franck Arlen, directeur régional chez Veolia. La médecine du travail a déclaré quatre agents inaptes au travail et jugé inquiétantes les émanations d’ammoniac et de poussières constatées après la phase de méthanisation des OMR. Cette goutte d’eau a suffi à faire déborder un vase déjà bien rempli. La collectivité n’a jamais réceptionné officiellement l’usine, « considérant que les dysfonctionnements techniques au sein de cet établissement conçu et construit par Vinci Environnement sont trop nombreux et trop importants ». Après une phase de mise en ...