Après une première expérience dans une petite entreprise de gestion d’espaces verts, Céline (1) a rejoint une collectivité du centre de la France comme chargée de projet à la mission « paysage ». La jeune femme a accepté ce poste en raison d’un projet motivant et porté politiquement autour de la conception d’un ambitieux plan « arbres et paysages ». « J’ai participé à la préparation de ce plan en construisant un argumentaire avec des propositions qui ont été retoquées par la direction. Que mes suggestions soient discutées ne me pose pas de problème. En revanche, ce sont les commentaires qui m’ont été faits qui m’ont un peu laissée sans voix », confie la jeune femme.
Ouverture au dialogue
Les propositions de Céline ont été jugées « méthodologiquement trop contraignantes », la direction précisant que « les élus veulent avancer. Il faut faire vite et arrêter d’intellectualiser sa profession ». Céline a reçu ces remarques avec gêne. « En gros, nous sommes des jardiniers, il ne faut pas qu’on pense ? Je suis sortie de la réunion en me demandant ce que je faisais là. Je l’ai vécu comme un manque d’écoute, de dialogue et de respect. » Comme Céline, les jeunes cadres qui rejoignent la territoriale sont bien sûr motivés par des projets qui répondent à leurs aspirations écologiques, mais la qualité de ces derniers ne suffit plus. « Les méthodes managériales sont primordiales pour moi et la plupart de mes amis de promo. L’écoute et la compréhension sont une priorité afin de ne pas avoir peur d’être force de proposition », conclut la chargée de mission.
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes