Encore largement tabou dans la sphère publique locale, le phénomène du harcèlement moral ou sexuel est souvent sous-estimé et mal pris en charge par les collectivités. Pourtant, depuis plus de trois ans, celles-ci sont tenues de déployer un dispositif de recueil des signalements, d’orientation et de soutien aux victimes, ainsi que de traitement des faits signalés. La commune des Lilas (650 agents, 23 300 hab., Seine-Saint-Denis) a pris le sujet à bras-le-corps, il y a près de deux ans, en externalisant le processus de signalement au groupe Egaé. « Dans notre petite ville de 1,5 kilomètre carré où tout le monde se connaît, le recours à un prestataire, pour recueillir de manière anonyme la parole et qualifier les faits avant de transmettre l’information aux services des ressources ...
[90% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Références