En 2021, 122 170 victimes de vols et de violences(1) dans les transports en commun ont été enregistrées par le service statistique ministériel de la sécurité intérieur (SSMSI). Comparé à l’an dernier, le volume de délits a augmenté de 4%, mais reste toujours inférieur à la période d’avant pandémie. Selon les différents modes opératoires, les vols sans violence, considérés comme tel lorsque l’auteur n’a pas fait usage de la force ou d’une arme, constituent la délinquance la plus représentative (79% des victimes).
Leur analyse s’est construite sur le nombre de plaintes enregistrées par les fonctionnaires de police ou de gendarmerie. De ce fait, les chiffres peuvent être sous-évalués.
Plus de communes à la loupe
Sur le plan méthodologique, ce bilan 2021 se révèle plus précis avec l’étude de 20 communes recensant au moins 500 victimes, au lieu de 11 à 13 communes dans les rapports antérieurs.
À l’échelle communale, le nombre de victimes est logiquement plus élevé dans les villes ayant un réseau de transport en commun développé. Dans ce classement, Paris arrive très largement en tête. La capitale enregistre 52 204 délits de ce genre (24,1 pour 1000 habitants), ce qui représente à elle seule 43% des vols et des violences dans les transports en commun de l’ensemble du territoire. Arrivent ensuite Lyon (9 660 victimes, 18,5 pour 1000 habitants), Marseille (3 170 victimes, 3,6 pour 1000 habitants) et Montpellier (2 510 victimes, 8,5 pour 1000 habitants).
Mais si nous ramenons à la démographie communale, l’ordre diffère. Par exemple, la commune de Saint-Denis (2 074 délits) est la septième ville comptabilisant le plus grand nombre de victimes dans les transports en commun, mais ramenée au nombre d’habitants, elle se retrouve finalement derrière Lyon. S’en suivent La Courneuve ( 725 délits, 16,1 pour 1000 habitants), Puteaux (585 délits, 13 pour 1000 habitants) et Bobigny (544 délits, 10 pour 1000 habitants).
Une tendance à la baisse depuis 2018
Qu’en est-t-il de l’évolution de cette délinquance ? Globalement, elle diminue au fil du temps dans la plupart des grandes villes. Par exemple, à Grenoble, le nombre de délits dans les réseaux de transports en commun a été réduit de moitié entre 2018 et 2021 passant de 10,3 à 5,3 victimes pour 1000 habitants.
Dans ce nouveau classement, qui reprend seulement les onze communes mises en avant chaque année par les données du Ministère, Lyon fait mine d’exception à la baisse général. En quatre ans, son bilan s’alourdit passant de 16,2 à 18,5 victimes de vols et de violences dans les transports en commun. Un nouveau record pour la ville de Grégory Doucet.
Comment sont recensées les victimes ?
Lors de cette publication, le SSMSI s’est porté les vols (y compris les tentatives), avec ou sans usage de la violence, réalisés directement sur les personnes ainsi que sur les violences dans les réseaux de transports en commun enregistrés par les services de police et de gendarmerie. Les vols et violences sont ici mesurés en nombre de victimes. Elles sont comptabilisées autant de fois qu’elles sont victimes lorsqu’elles sont victimes de plusieurs infractions.
Cette étude prend en compte trois types de réseaux terrestres : les réseaux de surface (rames et stations ou arrêts de bus et tramway), les réseaux métropolitains (rames et stations de métro, val, etc.) et les réseaux ferroviaires (trains grandes lignes et de banlieue, rames et gares de RER et TER).
Thèmes abordés
Notes
Note 01 Cette étude exclut les cambriolages ou les vols liés aux véhicules et les homicides Retour au texte