Elle a pris ses fonctions de directrice générale des services de Conflans-Sainte-Honorine le 1er octobre 2020. Quinze jours après, Aline Fortin-Lewandowski devait revenir dans la soirée en urgence pour rouvrir l’hôtel de ville. Un peu plus tôt, le professeur Samuel Paty avait été retrouvé décapité à proximité de son collège, dans le nord-est de cette petite commune tranquille des bords de Seine. A la sidération il fallait vite laisser place au soutien du personnel mobilisé, sous le choc.
« Nous avons préparé des collations pour la venue éventuelle des pompiers et des policiers. Nous étions dans l’incertitude d’une visite ministérielle ou présidentielle dès le soir même. J’ai échangé quelques mots avec le maire vers une heure du matin, avant de rentrer chez moi. » Dès le lendemain, le standard est rouvert et les demandes affluent, notamment celles de la presse française et étrangère. « Nous avons reçu des centaines d’emails de soutien émanant du monde entier, c’est fou ce que cela a déclenché comme émotion », confie-t-elle.
Jeunesse et citoyenneté
Le lundi suivant, la collectivité réunit ses élus qui décident de donner à cette tragédie une réponse politique. Une jeune élève qui ment sur sa présence en cours, un collégien qui accepte de l’argent pour désigner un professeur… Ces attitudes suggèrent un plan pour la jeunesse et la citoyenneté. « Au cours des mois suivants, nous avons assuré des rencontres régulières avec les acteurs du monde associatif, les bailleurs sociaux, l’Education nationale, les communautés religieuses. Ces échanges préalables ont permis d’élaborer un projet sur le vivre-ensemble, la prévention de la radicalisation, la parentalité, l’éducation aux médias et aux réseaux sociaux. »
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