En décidant vendredi 9 septembre 2011 de porter sa participation financière de 4 à 9,1 millions d’euros, le conseil régional du Centre a sauvé la ligne ferroviaire Le Blanc-Argent.
Cette ligne qui transporte d’abord des scolaires de l’Indre et du Loir-et-Cher était menacée après que la SNCF eut décidé d’abaisser pour raisons de sécurité la vitesse de ce train de 70 à 40 km/h.
Pour effectuer les travaux de sécurité, le conseil régional s’était tourné vers les conseils généraux et plusieurs pays et communautés de communes.
Jean-Michel Bodin, vice-président de la région en charge des transports estimait en effet « qu’aucune collectivité, pas plus les régions que les départements, [n’avaient] reçu de dotation de l’Etat dans le cadre des lois de décentralisation pour assurer la mise à niveau des infrastructures ferroviaires ».
La région demandait donc aux conseils généraux de participer au titre de leur compétence « transport scolaire » alors que les collectivités sollicitées (à l’exception de la communauté de communes de Romorantin) refusaient cette « dépense injustifiée » en renvoyant le conseil régional à sa compétence « transport ».
Elément fondamental de l’aménagement du territoire – Après 15 mois de bras de fer (animé notamment par Maurice Leroy, président du conseil général du Loir-et-Cher et ministre de la Ville), la région a donc cédé en estimant que cette ligne « était un élément fondamental de l’aménagement du territoire ».
Une convention de financement a ainsi été signée avec RFF qui engagera des travaux dès décembre prochain, avec l’objectif d’entamer la « reconquête » pour la rentrée de septembre 2012.
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